Le secteur minier ivoirien recèle d'importantes potentialités

Le 11/03/2016 à 19h21, mis à jour le 11/03/2016 à 21h19

Le gouvernement ivoirien salue les performances de son secteur minier en pleine croissance. Les résultats financiers du secteur ont bondi de 24% en 2015, malgré la tendance baissière des cours internationaux des minerais. Les perspectives sont favorables pour un secteur à fort potentiel.

En un an, le chiffre d’affaires des entreprises minières est passé de 355 milliards à 479 milliards FCFA en 2015, soit un bond de 24%, s’est satisfait le gouvernement ivoirien qui présentait le bilan du secteur. Des performances tirées par l’or, le manganèse et le diamant, des ressources actuellement exploitées dans le pays.L’or : hausse de 17,5% de la productionL’or ivoirien est en forte progression ces trois dernières années. Les 8 exploitations industrielles en activité ont produit 23,5 tonnes d’or en 2015, soit 17,5 % de plus qu’en 2014.Deux unités industrielles sont en cours d’installation à Sissingué, au nord du pays, et à Aféma, dans le sud-est, ainsi que deux exploitations semi-industrielles, viendront renforcer l’offre ivoirienne qui devrait passer le cap des 30 tonnes dès 2020.Entrée en léthargie depuis l’embargo décrété par l’ONU en 2005 suite à la crise armée, le diamant ivoirien renaît depuis l’adhésion du pays au processus de Kimberley en avril 2014 qui l’autorise à placer son diamant sur le marché international.De 6.734,07 carats en 2014, le pays a pu écouler 13.936 carats en 2015 pour un «chiffre d’affaires qui est de l’ordre d’un milliard», a indiqué Bruno Koné, le porte-parole du gouvernement. 4 exploitations semi-industrielles seront autorisées en 2016 afin de moderniser une production qui reste pour l’heure artisanale.Le manganèse, plombé par la chute des coursL’exploitation du manganèse enregistre une chute en raison de «la baisse importante des cours». 263.178 tonnes en 2015, contre 362.000 tonnes en 2014, soit une baisse de 23%. Une baisse conjoncturelle qui devrait reprendre avec la reprise des cours.Selon le gouvernement, 45 nouveaux permis de recherche pour l’exploration minière ont été octroyés en 2015, portant le nombre total de ces permis à 171, dont 136 pour l’or.Un regain d’intérêt pour un secteur resté sous-exploité qui n’a figuré que récemment, depuis les années 2000, parmi les priorités du pays. Selon les experts, le potentiel du sous-sol commence maintenant à intéresser les investisseurs.Au-delà de ces minerais, de nombreuses autres matières sont en attente d’exploitation. Il s’agit notamment du nickel, du cuivre et surtout du fer avec des gisements prometteurs des monts Gao, Nimba et Klahoyo, dans l’ouest du pays.En Côte d’Ivoire, l’heure est à l’optimisme pour un secteur appelé à devenir «une mamelle» de l’économie, s’est réjoui le ministre Bruno Koné.Les industries minières génèrent 6.600 emplois directs et 18.000 emplois indirects selon les chiffres officiels.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 11/03/2016 à 19h21, mis à jour le 11/03/2016 à 21h19