8 tonnes d’anacarde interceptées à la frontière avec le Mali

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Le 12/04/2016 à 18h22

Les douanes ivoiriennes annoncent ce mardi avoir intercepté 8 tonnes d’anacarde dans une localité située à l’extrême nord ivoirien, près du Mali. Le pays enregistre, à chaque campagne agricole, des sorties frauduleuses de sa production, ce qui constitue un manque à gagner pour les caisses publiques.

«La marchandise», selon le communiqué de la Douane, était dissimulée dans un camion de maïs de 10 tonnes. «Il a fallu l’œil vigilant des douaniers pour découvrir la noix de cajou brute frauduleuse dont la sortie par voie routière est formellement interdite en Côte d’Ivoire», a expliqué le capitaine Kouakou Kouadio Benoît, chef de bureau de Pogo, cité par la source.Le camion a été intercepté à un contrôle au dernier village ivoirien nommé Nafougolo, dans la région du Tchologo, au Nord de la Côte d’Ivoire. Le propriétaire de la marchandise frauduleuse a pris la fuite, abandonnant le camion et son chauffeur.Le trafic d’anacarde est devenu monnaie courantes dans les zones frontalières Nord et Est du pays. En cause, des prix d’achat bord champ jugés moins rémunérateurs en Côte d’Ivoire, par rapport à ceux pratiqués dans les pays frontaliers comme le Mali, le Burkina et le Ghana.Ces fuites occasionnent un manque à gagner pour les caisses publiques, ce qui a amené le gouvernement à interdire toute sortie des noix du territoire par voie terrestre, l’exportation ne pouvant se faire que via les ports ivoiriens.L’anacarde dont la Côte d’Ivoire est devenue le premier producteur mondial en 2015, devant l’Inde, avec 702.510 tonnes, est devenu une denrée majeure pour le pays. Pourvoyeuse d’emplois et de revenus pour la partie nord rurale du pays, ses noix devraient être entièrement transformées localement, d’ici 2020, selon le gouvernement.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 12/04/2016 à 18h22