L’Etat ivoirien poursuit sa politique de privatisation

SIB, filiale ivoirienne du groupe d'Attijariwafa bank.

SIB, filiale ivoirienne du groupe d'Attijariwafa bank.. DR

Le 28/04/2016 à 12h24

Le gouvernement ivoirien a pris la décision, ce 27 avril, de céder ses parts dans quatre entreprises. Ce désengagement intervient dans le cadre du vaste programme de privatisation lancé depuis les années 1990 et réactivé en 2013 afin de susciter une participation accrue du secteur privé ivoirien.

A La SIB, la Société ivoirienne de banque, l’Etat va céder la moitié de ses parts restantes au capital, soit 5%, à des investisseurs privés. Une cession prévue depuis la vente, en septembre 2015, de 39% des actifs (sur 49% détenus au capital de la banque) au groupe marocain Attijariwafa Bank. Le groupe marocain avait alors porté sa participation à 75% du capital de l’établissement bancaire.Au niveau de la holding Industrial Promotion Service West Africa (IPS WA), la totalité des parts publics, 15%, sera céder par le biais d’une «consultation restreinte» à des actionnaires privés actuels ou par «appel d’offres ouvert», indique le gouvernement.Autre entreprise, la société sucrière de droit burkinabè, SN SOSUCO, où les 2,2% du capital détenu par la Côte d’Ivoire seront entièrement transféré à un investisseur privé via une «consultation restreinte».Enfin, le plus important désengagement se fera au niveau de Côte d’Ivoire-Engineering, une entreprise d’ingénierie et de mécanique industrielle, avec le retrait total des 74% d’actifs publics détenus dans le capital. La cession se fera par «appel d’offres» en vue de sélectionner «un repreneur disposant, seul ou en consortium, des compétences techniques et des capacités financières nécessaires pour exploiter cette société et développer ses activités», souligne le gouvernement.Ces entreprises font partie d’une longue suite d’entreprises à participation publique, dans lesquelles l’Etat ivoirien a décidé de céder ses parts dans le cadre de son programme de privatisation entamé depuis 1990. L’idée est notamment de sortir secteur productif au profit des investisseurs privés, afin de favoriser une participation plus accrue du secteur privé à la gestion et au financement de l’économie ivoirienne.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 28/04/2016 à 12h24