Afreximbank planche sur le financement du commerce intra-africain

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Le 03/05/2016 à 11h12

Abidjan abrite depuis ce lundi une «Conférence sur le financement du commerce intra-africain et les systèmes de paiement» organisée par Afreximbank -Banque africaine d’import-export. L’idée est d’explorer de nouveaux mécanismes de financement afin de lever les obstacles au commerce intra-africain.

Les économies africaines présentent la caractéristique commune d’être particulièrement extraverties, tournées vers les autres continents pour leurs échanges alors qu’un «large consensus existe quant au rôle crucial que le commerce intra régional joue dans le développement des autres régions dans le monde», a relevé Benedict Oramah, président d’Afreximbank, à l’ouverture de la conférence.«Le commerce intra-africain se situe actuellement à 12% du commerce total, contre 60% entre pays d'Europe, 40% au niveau de l'Amérique du Nord, et 30% pour l'ASEAN, selon les statistiques de l'OMC», a renchéri Fatima Haram Acyl, la commissaire de l’Union africaine pour le commerce et l’industrie.Une tendance qui expose les Etats africains aux fluctuations de la demande internationale et les prive des opportunités d’un marché de plus d’1milliard de consommateurs, ont convenus les participants.Initié dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie pour le commerce intra africain d’Afreximbank, la première édition de la «Conférence sur le financement du commerce intra-africain et des systèmes de paiement» se veut une plateforme d’échange sur les barrières, notamment financières, aux échanges entre les Etats du continent, et vise à proposer de nouveaux instruments et mécanismes financiers afin de lever ces obstacles.Pour Benedict Oramah, l’objectif est de porter, d’ici cinq ans, le niveau du commerce intra africain à 22% des échanges globaux du continent. «Nous sommes conscients des besoins en ressources, des défis et de l’intensité du travail à abattre» a-t-il concédé, mais «Afreximbank est déterminé à réaliser le rêve de ses pères fondateurs de construire l’unité africaine également par les échanges commerciaux entre nos Etats».La conférence, qui prend fin ce 3 mai, veillera notamment à examiner l’apport des agences de crédit à l’exportation, des banques centrales et commerciales, des institutions de financement du développement et des assureurs au dynamisme des échanges sur le continent, et va, en outre, voir la présentation de nouveaux produits et systèmes de paiement à même de faciliter les transactions financières.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 03/05/2016 à 11h12