Au premier trimestre 2016, le cumul des achats déclarés de cacao s’établit à 362.000 tonnes contre 414.000 tonnes en 2015 sur la même période, soit une baisse de 12%. Une baisse qui a eu un léger impact sur les exportations qui se situent à 677.000 tonnes contre 680.000 tonnes en 2015, soit une baisse de 0,5%.Au niveau du café, les achats déclarés sur la période se chiffrent à 96.000 tonnes contre 110.000 tonnes en 2015, soit une baisse de 13%. Les exportations s’élèvent à 23.000 tonnes contre 19.000 tonnes, à la même période en 2015, soit une hausse de 20%.Dans son communiqué, le gouvernement se satisfait pour l’heure de la hausse des prix d’achat «bord-champ» au kilogramme par rapport à la dernière campagne : +18% à 1000 francs pour le cacao et +3% à 670 francs pour le café. De sorte que ce sont «700 milliards FCFA de revenus» qui ont été perçus par les paysans.InquiétudesToutefois, il existe des inquiétudes au niveau de la production globale. En effet, le pays a traversé une période anormalement longue de sécheresse, ce qui a déjà un impact sur la qualité des fèves de cacao et des cerises de café.Dans son édition de juin, le magazine The Africa Report confirmait ces craintes au niveau du cacao. La publication citant des industriels ivoiriens évoquait un rejet de 50% des fèves à l’export pour le non-respect des normes de taille.Et pire, certains analystes évoquent la perspective d’une baisse de la production ivoirienne pour ces deux spéculations, conséquence de la vague de climat chaud qui a frappé le pays.Sur la question, le gouvernement s’est déjà voulu rassurant, indiquant qu’une éventuelle baisse de la production devrait être compensée par la hausse mécanique des prix d’achat aux paysans.Pour rappel, les planteurs de cacao et café dont la Côte d’Ivoire est respectivement premier producteur mondial et troisième producteur africain, ont perçu sur la dernière campagne agricole 2014-2015 environ 1.600 milliards FCFA.
Le 01/07/2016 à 14h42