La Côte d’Ivoire enregistre un bond positif dans l’évaluation risque pays de Coface

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Le 01/07/2016 à 16h28

Logée dans la catégorie C, «risque élevé», le trimestre dernier, la Côte d’Ivoire passe au niveau B, «risque assez élevé», dans le dernier rapport de la Coface sur le risque-pays publié en milieu de semaine. Une conséquence des performances économiques du pays ces dernières années.

La Côte d’Ivoire monte d’un cran dans l’appréciation du risque-pays de la Coface (Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur). Dans sa dernière évaluation trimestrielle datée du 29 juin, le leader mondial de l’assurance-crédit a fait passer le pays de "risque élevé" (c) à "risque assez élevé" (B).Le pays figure ainsi au nombre des sept pays (aux côté notamment de la France et de l’Italie) à avoir bénéficié d’une évaluation positive sur ces trois derniers mois, alors que le contexte mondial reste fragilisée par «la vulnérabilité» des économies américaine et chinoise, avance la Coface.Ce reclassement de la Côte d’Ivoire tient à plusieurs facteurs selon le rapport : entre autres une croissance économique qui demeure "l’une des plus dynamiques du continent", "l’amélioration notable du climat des affaires, les mesures de soutien au secteur privé (…), la stabilité politique retrouvée et la sécurité globalement restaurée".Abidjan retrouve donc les 4 pays africains logés dans cette catégorie à savoir le Sénégal, le Ghana, l’Afrique du Sud et le Kenya. Et, dans la région, trois pays, le Maroc, la Namibie et le Botswana, tiennent le haut du pavé avec la notation A4 qui correspond au niveau «risque convenable».A l’inverse, les autres Etats du continent figurent sur la liste rouge de la Coface dans les catégories C, D (risque très élevé) et E (risque extrême). Ce dernier niveau a été introduit par l’agence à la faveur de ce dernier rapport pour tenir compte de la détérioration de la situation de pays en crise. L’on y retrouve ainsi des pays comme la République centrafricaine, la Libye ou le Zimbabwe, aux côtés de l’Irak et de l’Afghanistan par exemple.Pour rappel, l’évaluation pays Coface, qui passe à la loupe 160 pays, mesure le risque de défaut moyen des entreprises d'un pays. Cette évaluation résulte d'une combinaison des perspectives économiques et politiques du pays, du climat des affaires et de l'expérience de paiement enregistrée par la Coface. Elle s'étend sur une échelle de huit niveaux : A1, A2, A3, A4, B, C, D, E (dans l’ordre croissant de risque).

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 01/07/2016 à 16h28