La Conférence interafricaine des marchés d’Assurance (CIMA), le régulateur du secteur pour les pays d’Afrique noire francophone, devrait bientôt se prononcer sur la situation de la société TSA (Tropical société d’assurances). La compagnie avait reçu un ultimatum jusqu’à fin juin pour corriger sa situation financière inquiétante : en matière de couverture de ses engagements, l’assureur présente un déficit de 3,6 milliards FCFA (environ 5,5 millions d’euros).La compagnie créée en 2004 est ainsi placée sous surveillance. De source proche du dossier, elle a été sommée de se recapitaliser à hauteur de 5 milliards FCFA. Selon les experts, TSA a deux choix, soit ouvrir son capital, soit recourir à un emprunt afin de se conformer aux ratios prudentiels du marché.Le fait est que le directeur général et fondateur de la compagnie, Méïté Souleymane - reconnu comme l’un des pionniers de l’assurance en Côte d’Ivoire - l’a créée sur les cendres de la défunte Sonarci, une autre société d’assurance qu’il avait fondé et qui avait dû fermer ses portes en raison de situations similaires, apprend-t-on auprès de sources du secteur.C’est la seconde compagnie d’assurances à capitaux ivoiriens à avoir des démêlées avec le gendarme du secteur. Il y a un an, La Loyale Assurances avait été placée sous surveillance en raison d’un écart important entre ses engagements à court terme et le niveau d’encaissement de ses primes. Ce qui avait conduit l’agence Bloomfield Investment, en février dernier, à dégrader sa notation à court terme de B à C, soit dans la catégorie extrêmement spéculative.
Aux dernières nouvelles, la compagnie serait en négociation pour ouvrir son capital à des investisseurs étrangers pour renflouer sa caisse.Le marché de l’assurance en Côte d’Ivoire est le plus important de l’Afrique francophone au sud du Sahara. A noter qu’Atlanta Assurance, filiale du Marocain Holmarcom, se prépare à rejoindre Wafa Assurance sur un marché très concurrentiel qui représente une trentaine de compagnies.
