La SIB, filiale du groupe Attijariwafa bank, va lancer dès ce 18 juillet (jusqu’au 29 juillet) une offre publique de vente (OPV) portant sur 20% de ses actifs sur le marché de la Bourse régionale des valeurs mobilières d’Abidjan (BRVM, le marché commun aux huit pays de l’UEMOA, les pays de la zone Franc CFA d’Afrique de l’ouest).Il s’agit d’une opération attachée à la vente, en juin 2015, de 39% d’actifs publics au groupe marocain. Il avait alors été convenu qu'AWB, qui détenait 90% de l’établissement, ramène sa participation à 75% à terme en cédant 15% sur le marché. Et dans le sillage de cette opération, l’Etat ivoirien qui conservait 10% des actifs a convenu libérer la moitié de ses parts.L’opération vise concrètement à céder 3% des titres aux salariés, au prix de 7 820 francs CFA l’action, et les 17% restants au public (personnes morale ou individuelle) au prix unitaire de 14.000 francs CFA l’unité.«L’objectif du gouvernement est de soutenir le développement du marché financier et surtout permettre aux populations de profiter des performances de la SIB», a justifié Seydou Bamba, le représentant de la puissance publique. La SIB présente en effet bien d’atouts à revendre.Depuis 2010, date d’entrée d’Attijariwafa Bank au capital de la SIB avec une première acquisition de 51% de parts, les résultats ne cessent de se bonifier. «Nous sommes passés de la 8e à la 3e place sur le marché bancaire ivoirien qui compte 26 sociétés, avec une part de marché oscillant entre 11 et 14% en dépôt et en crédit», a souligné Daouda Coulibaly, le directeur général de la filiale. Le résultat net a par exemple bondi de 75% sur le dernier exercice, à 15 milliards FCFA, s’est-il réjouit.En matières de perspectives, l’établissement se veut plus que rassurant pour ses futurs actionnaires. Selon les prévisions, le bénéfice net devrait croître annuellement de 10% en moyenne pour atteindre environ 24 milliards FCFA en 2020. «Nous allons disputer le leadership du marché (…). Notre coefficient d’exploitation est en moyenne de 50%, le meilleur ratio du marché, ce qui prouve la bonne maîtrise de nos charges et nous visons à atteindre un niveau de 40% à l’image de notre maison-mère». «Nous sommes adossés au premier groupe bancaire africain, hors Afrique du Sud ; nous sommes donc une banque solide qui a de la matière à revendre», a conclu M. Coulibaly.L’opération qui va rapporter globalement 26,15 milliards FCFA est arrangée par les SGI (société de gestion et d’intermédiation) Africaine bourse et BNI Gestion, et peut être souscrite auprès des SGI de la zone UEMOA -Union économique et monétaire ouest africain.
Le 08/07/2016 à 17h25, mis à jour le 08/07/2016 à 17h51