L’Algérie passe à l’offensive sur le marché ivoirien

Le président ivoirien Alassane Ouattara et le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal.

Le président ivoirien Alassane Ouattara et le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal. . DR

Le 22/07/2016 à 07h34

L’Algérie veut avancer au pas de course en Côte d’Ivoire. Un peu plus de 2 mois après la visite du président ivoirien à Alger, une délégation d’hommes d’affaires est en prospection à Abidjan. Objectif, passer le cap de 100 milliards FCFA d’échanges commerciaux d’ici 2018.

Passer de 64 milliards FCFA de transactions commerciales entre 2004 et 2013 à «100 milliards FCFA d’ici 2018», c’est le défi qu’a lancé le président du Conseil économique et social, Charles Koffi Diby, à la délégation d’hommes d’affaires algériens qu’il a reçue en audience ce mercredi.

C’est que la «complémentarité entre les deux économies» évoquée par le président ivoiriens Alassane Ouattara lors de sa visite à Alger du 2 au 5 mai dernier doit prendre tout son sens a-t-il vivement recommandé. D’autant plus que des exemples montrent, a-t-il poursuivi, que le pays est suffisamment ouvert «pour accueillir dans de bonnes conditions les investisseurs étrangers»; une référence certaine à la ruée du Maroc observée ces derniers temps.

«Je voudrais, au regard de l’exemplarité des relations de coopération et d’amitié entre nos deux pays, vous rassurer quant à l’appui de notre institution aux investisseurs algériens», a déclaré Charles Diby à ses hôtes.

Forum économique

La délégation algérienne d’une trentaine de chefs d’entreprise, conduite par Mohammed Laid Benamor, président de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie, a entamé une mission de prospection depuis ce lundi à Abidjan afin de trouver des partenaires locaux dans la perspective d’une expansion de leurs activités sur le marché ivoirien. Et le premier forum économique qui a réuni les deux parties ce 18 juillet a permis aux visiteurs de s’imprégner de nombreuses réformes entreprises pour rassurer les investisseurs étrangers.

L’attractivité de la Côte d’ivoire n’est pas «une légende», avait alors signifié le professeur Frédéric Dohou, président du Conseil africain de l’entrepreneuriat et de l’innovation (CAEI), l’un des initiateurs de la visite. "Le pays présente des «potentialités indéniables» et offre de larges perspectives de développement", avait-il exhorté les Algériens.

La configuration des échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et l’Algérie pèse lourdement en faveur du premier dont les exportations représentent 97% des transactions commerciales entre les deux Etats.

L’agro-alimentaire, l’agro-industrie, le BTP, l’industrie pharmaceutique et chimique, l’électronique, etc. figurent au nombre des secteurs représentés durant le séjour.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 22/07/2016 à 07h34