La Côte d’Ivoire dans le Top 5 africain des pays à fort potentiel dans le secteur des énergies

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Le 10/08/2016 à 11h42

La Côte d’Ivoire est le deuxième pays du Top 5 africain des pays à fort potentiel dans le secteur énergétique, selon l’étude d'Havas Horizons sur le financement de la croissance africaine. Un secteur plébiscité par les investisseurs qui le placent en tête des filières les plus prometteuses.

La Côte d’Ivoire apparaît en deuxième place (avec 23% des investisseurs enquêtés) derrière le Nigeria (33%) et devant respectivement le Maroc, le Kenya (19% chacun) et l’Afrique du Sud (11%) du classement pour un secteur de plus en plus prisé. «Longtemps considéré comme risqué, l’investissement dans les projets énergétiques semble représenter aujourd’hui un potentiel de retour sur investissement très significatif», mieux que le secteur des services financiers, la grande distribution ou encore les télécoms, note l’étude.

Une opinion favorable qui arrive à point nommé pour Abidjan qui est en quête de nouveaux financements pour soutenir ses ambitions dans le secteur. Avec une production annuelle de 2000 mégawatts (MW), le pays compte tripler son offre à 6 000 MW d’ici 2030. Ce qui nécessitera un investissement de 10.000 milliards FCFA, a annoncé, le 13 juillet dernier, le Premier ministre Kablan Duncan.

La Côte d’Ivoire qui concentre ses investissements dans l’énergie hydraulique et thermique, attend toutefois ses premiers investissements dans le solaire, un sous-secteur privilégié par 51% des investisseurs interrogés, contre 23% pour le gaz et le pétrole et 16% pour l’hydraulique.

Néanmoins, globalement, l’étude révèle des freins à l’investissement dans le secteur des énergies en Afrique : en premier lieu les risques juridiques et les risques liés à la gouvernance et le déficit en infrastructure.

La Côte d’Ivoire qui enregistre la présence d’investisseurs internationaux (Globeleq, Global Contour, Aggreko, etc.) négocie actuellement un virage essentiel pour son secteur : «l’équilibre financier du secteur énergétique» qui, selon les experts, doit garantir la rémunération des producteurs indépendants (qui détiennent les moyens de production) et attirer de nouveaux investiisements. Un processus qui explique la hausse des tarifs de ces derniers mois.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 10/08/2016 à 11h42