Côte d’Ivoire: 6.500 km de routes à bitumer d’ici 2020

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Le 30/08/2016 à 12h49, mis à jour le 30/08/2016 à 14h50

La Côte d’Ivoire projette de doubler à 13.000 km, la longueur de son réseau routier revêtu, une ambition qui va nécessiter la bagatelle de 2000 milliards FCFA, a révélé le ministre des Infrastructures économiques Patrick Achi.

La route précède le développement. Cet adage, la Côte d’Ivoire l’a pris à son compte depuis les années 60 lorsqu’elle a engagé d’importantes constructions de routes bitumées, avant d’être stoppée dans son élan par la crise politique, a souligné le ministre Patrick Achi à l’ouverture des 16es assises de l'Association des gestionnaires et partenaires africains de la route (AGEPAR), tenues ce lundi à Yamoussoukro.

Et, avec le renouveau économique, le pays va lancer de vastes chantiers portant sur le bitumage 6.500 km routes en 4 ans, ce qui va doubler à 13.000 km l’étendue des routes revêtues du pays. Et pour ce faire, ce sont 2000 milliards FCFA d’investissements que la Côte d’Ivoire compte mobiliser sur une enveloppe de 3.760 milliards FCFA prévues pour les routes ivoiriennes d’ici 2020.

Le défi de l’entretien

Mais l’entretien reste le plus grand défi des routes ivoiriennes, voire africaines, a souligné le ministre. Une bonne partie des 6.514 km asphaltés des voies présente actuellement un état peu reluisant. Cela, en raison de défauts techniques certes, mais aussi parce que ces voies ont largement dépassé leur durée de vie, avancent les experts. «Il faut à un certain moment passer de nouvelles couches de bitumes pour prolonger la durée de vie des infrastructures», ce qui nécessite des ressources financières importantes, selon un cadre de l’Ageroute, l’agence ivoirienne de gestion des routes.

Le péage peut être une alternative, mais le pays n’enregistre que deux routes à péage (le pont HKB à Abidjan et l’Autoroute du nord) et on hésite encore à généraliser cette solution, sous la pression population dit-on.

Ce sont au total 200 délégués venus d’une vingtaine de pays africains, sur les 33 que compte l’AGEPAR, qui participent à ces assises qui prendront fin ce 1er septembre.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 30/08/2016 à 12h49, mis à jour le 30/08/2016 à 14h50