Obama lève les sanctions américaines contre la Côte d’Ivoire

Barack Obama, président des Etats-Unis d'Amérique.

Barack Obama, président des Etats-Unis d'Amérique.. DR

Le 15/09/2016 à 11h48, mis à jour le 15/09/2016 à 12h02

Imposées en février 2006 sous l’administration Bush au plus fort de la crise politico-militaire, les sanctions imposées par les Etats-Unis à la Côte d’Ivoire ont été levées ce 14 septembre. Un retour en grâce justifié par les «progrès extraordinaires (…) accomplis» depuis la fin de la crise.

Le président Barack Obama a mis un terme, ce mercredi, aux sanctions imposées à la Côte d’Ivoire depuis le 7 février 2006 en raison des violences et de l’instabilité politique qui caractérisaient le pays suite au déclenchement de la rébellion armée en septembre 2002. La décision fait suite aux efforts enregistrés «dans le rétablissement de la paix et de la démocratie et le renforcement des institutions,…», note le communiqué du département d’Etat.

Les sanctions visaient plusieurs personnalités indexées comme faisant obstruction au processus de paix à la faveur des négociations (en cours) des Accords de Ouagadougou. En effet, le pouvoir en place et la rébellion se refusaient à faire des concessions afin de parvenir à un terrain d’entente, et ce dans un contexte de tension politique et de violations récurrentes des droits humains.

Dans son communiqué, Washington a déclaré être «optimistes quant aux perspectives d’une paix durable et d’une prospérité inclusive en Côte d’Ivoire» et salué «le travail indispensable de la réconciliation nationale et de la réforme du secteur de la sécurité», en faisant référence aux «élections présidentielles pacifiques, transparentes, crédibles et inclusives» d’octobre 2015. 

La décision intervient quelques mois après la levée, en avril dernier, des sanctions du Conseil de sécurité contre des personnalités ainsi que la levée de l’embargo sur les armes, suivi, un mois plus tard, d’une mesure similaire de la Suisse.

En octobre 2011, Washington avait donné un premier coup de pouce à Abidjan en la réintégrant dans le régime commercial de l’AGOA, alors que le pays en avait été exclu depuis 2004, toujours pour cause de crise armée.

«Nous allons continuer à soutenir le peuple et le gouvernement de la Côte d’Ivoire dans leurs efforts pour renforcer les institutions démocratiques du pays et poursuivre les réformes économiques qui garantiront le développement à long terme et la prospérité partagée pour tous les Ivoiriens», a assuré Washington dans son communiqué.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 15/09/2016 à 11h48, mis à jour le 15/09/2016 à 12h02