C’est l’un des grands projets de l’ère Ouattara. Le train urbain devrait enregistrer des avancées et voir son premier coup de pioche en 2017. En visite à Abidjan, le PDG du groupe français Bouygues Construction en a donné l’assurance après une audience avec le Premier ministre ivoirien ce mardi.
«L’ensemble des éléments sont sur la table, les acteurs ont le dossier en main et le Premier ministre nous a dit que les décisions interviendront avant la fin de l’année sur cette opération» a déclaré Philippe Bonnave. Il s’agit notamment, a-t-il détaillé, «du tracé définitif, du calendrier et du mode de financement».
Annoncé en grande pompe il y a un peu plus d’un an le projet avait semblé connaître un coup d’arrêt tant la ferveur des premiers moments avait laissé place à un silence de plomb. Portée par une joint venture, la STAR (Société abidjanaise de transport sur rail) regroupant un consortium d’entreprises (Dongsan Engineering, Bouygues Construction, Hyundai Rotem et Keolis) le métro d’Abidjan nécessitera 1 milliard d’euros (contre une facture initiale de 500 millions d’euros) pour sa première phase longue de 37,9 km. Une note jugée salée, comparativement aux 687 millions d’euros du métro de Dakar (long de 51 km), et qui fait l’objet de tractations, avancent certaines sources pour expliquer le retard.
Une facture qui s'allonge d’autant plus que les études complémentaires lancées en juillet 2015 ont coûté 40 millions d’euros, financés par Banque atlantique, filiale du groupe marocain Banque centrale populaire (BCP).
Le projet est conçu pour transporter quotidiennement 300.000 Abidjanais et relier les parties sud et nord de la capitale