C'était quasiment un triomphe national lorsque ce soir du 10 avril 2015, le ministre ivoirien des Transports apparaissait au journal télévisé de 20 heures pour annoncer que l’aéroport international d’Abidjan venait de décrocher la certification américaine TSA (Transportation Security Administration), attestant de la sûreté de ses installations. Un sésame qui ouvrait le ciel américain aux vols directs depuis Abidjan. Mais deux ans après, on en est toujours à la case départ, avec un goût de frustration. Il aura fallu en effet près de deux décennies de travail acharné et d’investissements, depuis 1999, pour parvenir à ce résultat dont les effets se font attendre. Et l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan (AERIA) se voyait bien pousser des ailes face à son rival de Dakar qui avait obtenu autorisation depuis belle lurette. Il convient de rappeler que l'aéroport d'Abdjan a été construit dans les années 1970.
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Pour les usagers, il y a trois options principales en Afrique de l’Ouest, Dakar, Accra, Lagos ou depuis juillet 2016, Lomé préféré par Ethiopian Airlines pour rallier le pays de l’Oncle Sam, à moins de faire le détour vers Casablanca ou Paris. Selon les spécialistes, Abidjan doit démontrer sa capacité à attirer un flux plus important de voyageurs à destination des États-Unis, comparativement à ses concurrents dans la sous-région. Et l’autre point réside dans les coûts d’assistance au sol pratiqués à l’aéroport d’Abidjan jugés trop onéreux par rapport aux aéroports de la région.