La Banque mondiale annonce 2,5 milliards de dollars de prêts concessionnels pour l’Afrique

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Le 30/05/2017 à 12h58

La Banque mondiale a annoncé ce lundi 29 mai à Abidjan une enveloppe de 2,5 milliards de dollars destinée aux investissements dans des pays africains à faible revenu. Il s’agit de fonds concessionnels destinés à soutenir la croissance et le développement dans ces Etats pauvres.

2,5 milliards de dollars: c’est le montant que la Banque mondiale va délivrer au cours des trois prochaines années, pour soutenir la croissance économique dans Etats africains les plus pauvres et appuyer la compétitivité du secteur privé local, a annoncé l’institution au cours d’une rencontre lundi 29 mai 2017 à Abidjan.

Ces fonds seront alloués via le guichet concessionnel de l’IDA (Association internationale de développement, filiale du groupe de la Banque mondiale). Un guichet destiné aux pays pauvres bien souvent fortement endettés et qui ne sauraient autrement poursuivre les investissements dans les secteurs sociaux à des coûts raisonnables.

«(…) L’aide seule ne suffit pas, un secteur privé dynamique est essentiel pour réduire la pauvreté et maintenir une croissance économique inclusive», a expliqué Joaquim Levy, directeur général et chef du département des finances au groupe de la Banque mondiale.

Ce guichet comprend notamment un mécanisme d’atténuation des risques pour fournir des garanties à l’appui des projets, sans contre-garantie souveraine, et un mécanisme de financement en monnaie nationale pour atténuer les risques de change lorsque les marchés des capitaux ne sont pas encore développés dans les pays visés.

Ces facilités permettent ainsi aux États de bénéficier plus aisément et à des conditions plus souples, de financements pour des projets dans des secteurs tels que l’éducation, la santé, l’environnement, les réformes institutionnelles et qui seront réalisés par le secteur privé local.

L’IDA mobilise ces ressources par le biais de bailleurs de fonds pour financer des projets en faveur d’investissements aux effets tangibles. 39 pays à revenu faible du continent africain (sur 75 pays à l’échelle mondiale) bénéficient de ces financements, y compris le géant nigérian.

Ce 18e fonds de l’IDA (renouvelé tous les 3 ans) prend effet dès le 1er juillet 2017 et se poursuit jusqu’au 30 juin 2020.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 30/05/2017 à 12h58