Le "sida du cacao" menace la production des 2 leaders mondiaux

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Le 27/08/2018 à 17h12, mis à jour le 27/08/2018 à 17h13

Le Côte d’Ivoire et le Ghana, respectivement premier et deuxième producteurs mondiaux de cacao, font face au «Swollen Shoot». Ce virus qui n’attaque que les cacaoyers ouest-africains fait des ravages et décime les plantations. Plusieurs centaines de milliers d’hectares seront détruits.

«Swollen Shoot», tristement surnommé «le sida du cacao», sévit en Afrique de l’ouest. Ce virus qui s’attaque uniquement aux plantations de cacao de l’Afrique de l’ouest touche durement la Côte d’Ivoire et le Ghana, premier et second producteurs mondiaux de cacao. Les deux pays pesant 60% de la production mondiale de cacao.

Seulement, jusqu’à présent, aucun remède n’est trouvé contre le Swollen Shoot. La seule solution pour faire face à la maladie reste l’arrachage des plants infectés pour éviter la contamination.

Face à cette situation, les deux pays qui s’étaient alliés pour peser sur le cours du cacao, ont également décidé d’unir leurs forces pour combattre le virus.

Ainsi, pour freiner la progression du virus, les dirigeants du Conseil café-cacao de la Côte d’Ivoire et du Ghana cocoa board ont lancé, à la frontière entre les deux pays, l’opération d’arrachage des cacaoyers malades. En, Côte d’Ivoire, on prévoit la destruction d’environ 300.000 hectares d’ici quelques années.

Pour faire face à cette situation préoccupante qui risque d’impacter négativement la production locale de cacao dans les années à venir, les deux pays ont obtenu un soutien financier de 515 millions d’euros de la Banque africaine de développement (BAD). Un montant qui sera dédié à indemniser les paysans afin de les encourager à arracher les plants de cacao infectés. Le financement de la Bad permettra d’indemniser les producteurs de cacao en raison de 76 euros par hectares arraché.

Le Swollen shoot est une maladie virale endémique qui sévit en Afrique de l’ouest dont le virus a été découvert en 1940. La maladie se propage par le biais de cochenilles. Les plantes infectées subissent des pertes de récoltes estimées à 25% dès la première année, à plus de 50% l’année suivante et sont totalement détruites au bout de 3 à 5 ans.

Par Kofi Gabriel
Le 27/08/2018 à 17h12, mis à jour le 27/08/2018 à 17h13