«Nous avons discuté des questions maritimes et nous nous sommes engagés à trouver une solution négociée et profitable aux deux pays, nous trouverons un accord entre frères», a déclaré Alassane Ouattara lors d'une conférence de presse conjointe avec John Dramani Mahama.La découverte d’importants puits de pétrole dans les années 2000 par le Ghana, dont le champ Jubilee estimé à 1 milliard de barils, dans une zone maritime à cheval entre les deux pays, avait entraîné des protestions d’Abidjan qui revendiquait également la propriété de cet espace.Abidjan et Accra, après une dizaine de rencontres, notamment à l’invitation de l’ex Secrétaire général de l’ONU, Kofi Anan, n’étaient pas parvenus à trouver un terrain d’entente. Le Ghana préconisant la «méthode de l’équidistance, reproduisant en quelques sortes la frontière terrestre, la Côte d’Ivoire optant plutôt pour la «méthode bissectrice», donnant une toute autre configuration du tracé maritime.L’affaire a fini par être portée, en 2014, devant le Tribunal international du droit de la mer à Hambourg, en Allemagne. Ce dernier a appelé à la suspension des opérations pétrolières dans la zone litigieuse, en attendant l’aboutissement de la procédure d’arbitrage en cours.Les multinationales française Total, russe Lukoil et britannique Tullow Oil, avaient découvert d’importants gisements dans la zone.Selon les spécialistes, plusieurs possibilités s’offrent aux deux pays. Notamment la création de sociétés mixtes à l’image de la Joint Oil, la société tuniso-libyenne chargée d’exploiter un gisement pétrolier entre les deux pays.Une situation qui pourrait être bien inconfortable pour le Ghana devenu un pays quasi pétrolier, et dont l’économie est devenue fortement dépendante de l’or noir. Tout le contraire pour la Côte d’Ivoire qui s’accommode d’une production modeste d’à peine 30.000 barils par jour.
Le 02/06/2016 à 15h17