L’affaire était devenue un véritable boulet dans les relations entre Abidjan et Ouagadougou. Après un premier rebondissement fin avril avec l’annulation du mandat d’arrêt pour vice de procédure, la justice burkinabé s’est déclarée être dans l’impossibilité de lancer et faire exécuter un nouveau arrêt contre Guillaume Soro.Le commandant Alioune Zaré, le commissaire du gouvernement burkinabè a indiqué ce lundi que Ouagadougou rencontrait des difficultés à faire respecter la procédure pour deux raisons essentielles.D’une part, à cause des conventions liant les deux pays qui interdisent toute extradition judiciaire des ressortissants de chaque Etat. Et d’autre part, en raison du refus d’Interpol d’exécuter des mandats ayant des liens politiques et militaires.Devant ces contraintes, Alioune Zaré a indiqué qu’il ne restait plus qu’à se remettre à la Côte d’Ivoire, qui, informée de «l’affaire», se devait de prendre le relais de la procédure et engager les poursuites contre le concerné.Une voie qui ne risque pas de connaître une issue favorable, Guillaume Soro, deuxième personnage de l’Etat et pilier de l’actuel régime ayant peu de chance d’être inquiété outre mesure.Ce revirement de situation intervient alors que la semaine dernière, des émissaires du président burkinabè, Roch Kaboré, avaient rencontré le président Alassane Ouattara pour «relancer rapidement et urgemment les liaisons de tous ordres» entre les deux pays. Une rencontre qui avait eue pour effet l’annonce de la reprise de «la préparation du sommet pour le traité d’amitié» ivoiro-burkinabè qui devrait se tenir en juillet à Yamoussoukro.
Le 07/06/2016 à 12h17