Côte d’Ivoire: le parlement adopte haut la main le projet constitutionnel

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Le 12/10/2016 à 09h25, mis à jour le 12/10/2016 à 09h27

Sans surprise, le parlement ivoirien a adopté, ce mardi en début d’après-midi, l’avant-projet de constitution en séance plénière. La voie est donc ouverte pour le référendum qui devrait être incessamment convoqué.

Le parlement ivoirien a adopté quasiment à l’unanimité le projet de nouvelle constitution ce mardi, ouvrant la voie au référendum qui doit parachever le processus. Sous la présidence de Guillaume Soro, chef de cette institution, 239 parlementaires ont ainsi avalisé le projet alors que le vote a vu 2 abstentions et 8 bulletins «contre».

Exprimant sa satisfaction à l’issue du scrutin, le président du parlement a tenu à mettre un terme à la polémique faisant état de son mécontentement au sujet de la au sujet de la vice-présidence qui lui ravit le statut de dauphin constitutionnel. «J’ai été l’une de première personnes à être informé du projet de nouvelle constitution et j’ai même été coauteur du projet» a-t-il déclaré devant un hémicycle comble.

En outre, a-t-il poursuivi, l’objectif recherché par le nouveau texte est de garantir la paix et la stabilité du pays qui devrait être désormais à l’abri des crises de succession.

A noter que le parlement, dont le mandat prend fin en novembre, ne comprend pas de représentants de l’opposition qui avait boycotté les dernières législatives de 2011. Cette dernière, qui est toujours arc-boutée sur sa posture de rejet du projet constitutionnel, continue de brandir la menace de manifestations populaires sans avoir jusque-là pu amener les autorités à la table des négociations.

Samedi dernier, Affi N’Guessan, à la tête d’une coalition de 23 partis, n’avait réuni qu’une poignée de 400 personnes lors d’une marche de protestation à Abidjan, mais promet de rempiler. De son côté, l’autre tendance du FPI, celle d’Aboudrahamane Sangaré, indique vouloir également battre le pavé (séparément avec ses partisans), pour s’opposer au pouvoir.

Mais déjà, selon les observateurs, l’on s’achemine inexorablement vers un nouveau plébiscite du pouvoir d’Alassane Ouattara à travers le référendum.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 12/10/2016 à 09h25, mis à jour le 12/10/2016 à 09h27