«Donnons-nous rendez-vous pour les joutes [électorales, NDLR] futures, car le combat pour la démocratie, pour votre liberté et pour votre bien-être est une œuvre permanente. Soyez rassurés que l’élan du 18 décembre 2016 fera date», publie Yasmina Ouegnin, alias YAS, comme la surnomment ses sympathisants, sur les réseaux sociaux suite à son élection en qualité de députée de la commune huppée de Cocody, à Abidjan. Les joutes futures est un terme qui en dit long sur les ambitions de la députée.
Plusieurs confrontations politiques sont en vue en Côte d'Ivoire et non des moindres, notamment les municipales et la présidentielle de 2020 à laquelle ne prendra pas part le président Alassane Ouattara. Un «vide» dont elle pourrait bien profiter, si la magie continuait à opérer jusque cette date.
Il faut dire que celle qui a été exclue des rangs du PDCI suscite le délire sur les réseaux sociaux où elle draine une vague de sympathie, un phénomène inédit dans le pays et porté par la jeunesse en particulier. La question reste de savoir ce qu’elle compte faire de cet élan 2.0 qui s’est traduit par une victoire dans les urnes. «Cette victoire est la victoire de la jeunesse», avait résumé son père Georges Ouegnin après l’annonce des résultats.
Un retour au PDCI est-il envisageable? Un mouvement politique sera-t-il mis sur les rails pour porter de nouvelles ambitions politiques? Ou, à défaut, l’enthousiasme populaire de la jeunesse suffira-t-il pour perpétuer cet élan ? Des questions qui restent en suspens et qui devraient connaître un début de réponse dans les mois à venir.
