Côte d'Ivoire: à quoi va ressembler le paysage politique en 2017?

Comme attendu, l’actuel Premier ministre Kablan Duncan devrait sauter de son poste pour vraisemblablement la vice-présidence. Cet brillant économiste âgée de 73 ans (il fut premier ministre de 1994 à 2000, puis depuis 2011), membre du PDCI -Parti démocratique de Côte d'Ivoire-, est pressenti pour assurer la relève d’Alassane Ouattara à la présidentielle de 2020. Une hypothèse d’autant plus crédible que le verrou de l’âge limite de 75 ans, qui aurait pu être un obstacle a été sauté avec la nouvelle constitution. «Cette constitution a été taillé pour lui» soutiennent certains analystes.

Lire aussi : Côte d’Ivoire: les ministres sur la sellette pour le prochain remaniement

A qui reviendra alors la primature? Les regards sont tournés vers Amadou Gon Coulibaly, compagnon politique de première heure d’Alassane Ouattara au sein du RDR -Rassemblement des républicains. L’ingénieur des travaux publics, ex-ministre de l’agriculture, est actuellement le secrétaire général de la présidence avec rang de ministre. Une hypothèse soutenue notamment par le magazine Jeune Afrique dans sa dernière parution.

Le confrère évoque l’ex-directeur général du groupe Ecobank et ancien de la SFI (Société financière internationale, groupe de la Banque mondiale), Thierry Tanoh le succéder. Et là nouvelle garde rapprochée du président ivoirien devrait être complétée par Fidèle Sarassoro, qui est prévue pour monter d’un cran comme directeur de cabinet de l’exécutif ivoirien.

LIREAUSSI :

Côte d'Ivoire. Législatives: les rangs de Ouattara secoués par les candidats indépendants

A l’assemblée nationale, Soro Guillaume, également du RDR, réélu député, va certainement conserver son poste de président. Par contre la présidence du Sénat qui attend d’être mis en place devrait échoir à Ahoussou Jeannot, cadre du PDCI et protégé de l’ex président Henri Konan Bédié.

Au niveau des membres du gouvernement, l’on retient son souffle. Il y a des piliers d’un régimes telles le ministre en charge de la sécurité, Ahmed Bakayoko, qui bénéficie du soutien total du président Alassane Ouattara, et est assuré de conserver son poste. Du côté des autres membres, il y a certes les trois ministres qui ont échoué aux législatives qui sont sur la sellette, mais il faut prendre en considération le fait que la plupart des ministres sont restés inchangé depuis 2011. Un vent de renouvellement pourrait donc souffler …