Côte d'Ivoire: le calme a été précaire à Adiaké

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Le 08/02/2017 à 13h37, mis à jour le 08/02/2017 à 14h51

Les éléments des Forces spéciales basés à Adiaké ont de nouveau tiré ce mercredi 8 février de nombreux coups de feu en l'air pour "réclamer des primes", comme ils l'avaient fait la veille. C'est la psychose dans cette ville située à 90 km à l'est d'Abidjan.

"Les tirs ont repris. Aujourd'hui, jour de marché, ils ont demandé aux femmes du marché de rentrer à la maison. C'est la psychose, tout le monde est terré chez soi", racontent des habitants joints au téléphone par l'AFP depuis Abidjan.

Mardi, les mêmes militaires étaient déjà descendus dans les rues pour manifester en tirant en l'air et réclamer une prime, dans cette ville qui abrite une importante base militaire à une trentaine de kilomètres de la frontière avec le Ghana.

Selon un responsable du ministère ivoirien de la Défense, "une communication sera faite après le conseil des ministres" qui devait commencer à 10H00 (GMT et locales).

Les Forces spéciales ivoiriennes sont une unité d'élite de l'armée, directement impliquées dans la sécurité proche du président ivoirien Alassane Ouattara.

Côte d'Ivoire: une prime de guerre de 5 millions de Francs CFA pour chaque soldat mutin

Début janvier, la Côte d'Ivoire a été secouée par une mutinerie d'anciens rebelles intégrés dans l'armée, qui avaient paralysé plusieurs villes pour réclamer le paiement de primes.

En satisfaisant à leurs revendications, via le versement de primes à 8.500 de ces membres de l'ex-rébellion ivoirienne ayant contrôlé le nord du pays entre 2002 et 2011, les autorités avaient provoqué la colère de militaires et de gendarmes non concernés par cet accord financier, qui s'étaient à leur tour mutinés. Des affrontements avaient fait quatre morts à Yamoussoukro (centre).

Les autorités avaient ramené le calme en promettant "d'améliorer les conditions de vie" de toutes les forces de sécurité.

La Côte d'Ivoire a lancé en 2016 une ambitieuse loi de programmation militaire jusqu'en 2020, qui prévoit une refonte des effectifs ainsi que la modernisation et des achats d'équipements à heuteur de 1,2 milliard d'euros.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 08/02/2017 à 13h37, mis à jour le 08/02/2017 à 14h51