C'est l'information de ce début de soirée du mardi 28 mars 2017. Simone Gbagb vient d'être acquittée par le tribunal, alors que l'avocat général s'était montré extrêment sévère contre elle. Il s'agit d'une victoire pour l'ex-première dame, mais les familles des victimes commencent déjà à montrer leur mécontentement.
Pourtant, au terme d’un long réquisitoire qui a duré près de deux heures que le procureur général Aly Yéo avait déclaré : "messieurs les jurés, vous déclarerez Mme Gbagbo coupable de crime contre l’humanité et de crime de guerre et vous la condamnerez à l'emprisonnement à vie". Il ajoutait : 'la loi ne vous demande pas de lui accorder des circonstances atténuantes''.
Partant, il avait requis «la prison à vie» contre Mme Gbagbo, déjà condamnée à une peine de 20 ans de prison ferme, en 2015, pour des faits d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
Lire aussi : Simone Gbagbo accuse le pouvoir d’Abidjan de vouloir sa condamnation
Dans son long réquisitoire, le Procureur général a indiqué que Mme Gbagbo entretenait des liens avec le Centre de commandement des opérations de sécurité (CECOS, unité d'intervention) qui a perpétré des «exactions» sur des populations civiles.
En plus, les miliciens recevaient des «subsides» et autres «moyens financiers» de la présidence de la République où l'accusée exerçait une «autorité».
Lire aussi : L'accusation de "crimes contre l'humanité" retenue contre Simone Gbagbo
Enfin, avait expliqué Aly Yéo, «pendant la crise, il a été démontré que plusieurs actes de violence ont été commis par des forces sous le contrôle et l'autorité de Simone. Elle aurait dû y mettre fin mais elle ne l'a pas fait».