Les ressortissants étrangers hors CEDEAO devront désormais disposer d’une carte de séjour biométrique pour résider en Côte d’Ivoire. Mais le coût de cette carte, supprimée il y a quelques années, fait polémique. Il est jugé exorbitant par tous les étrangers vivant en terre ivoirienne.
Ainsi, les ressortissants concernés doivent s’acquitter de la somme de 300 000 francs CFA, soit 458 euros, pour une carte biométrique d’une validité de 5 ans (91,5 euros par an). Pour les ressortissants français, le timbre de la carte de séjour est réduit de moitié, soit 150 000 francs CFA. Pour les religieux, il ne s'élève qu'à 35.000 francs CFA (53,35 euros).
On estime à plus d’un million le nombre d'étrangers concernés par ce titre de résidence biomètrique.
Quant aux ressortissants des pays de la CEDEAO, ils sont exonérés car la libre circulation et le libre établissement des citoyens de ce regroupement régional est une réalité.
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Face aux protestations, les autorités ivoiriennes sont intransigeantes. Ainsi, la direction générale de l’Office national d’identification (ONI) de la Côte d’Ivoire vient d’informer les concernés que la prorogation du délai de validité du Titre provisoire de séjour n’est valable que jusqu’au 1er février 2018, délai de rigueur.
«Et à partir de cette date, seule la carte de résident biométrique sera valable et exigée de tout ressortissant hors CEDEAO pour l’accomplissement de tous les actes de la vie courante», souligne l’Office qui avertit que «tout contrevenant à cette mesure ou tout ressortissant hors CEDEAO vivant régulièrement en Côte d’Ivoire au-delà de 3 mois depuis sa date d’entrée sur le territoire sans titre de séjour, ou n’ayant pas renouvelé le titre provisoire de séjour arrivé à expiration à la date de démarrage de la délivrance de la carte de résident biométrique, sera soumis au paiement d’une pénalité conformément à la réglementation en vigueur».