C'est un vrai coup de tonnerre en Côte d'Ivoire. La justice vient de condamner Guillaume Soro, ancien premier ministre et ancien président de l'Assemblée nationale, à une peine de 20 ans de prison ferme.
Pour avoir été reconnu coupable de "recel de deniers publics détournés" et "de blanchiment de capitaux", il devra également s'acquitter d'une amende de 4,5 milliards de Fcfa. Pire encore, celui qui nourrissait l'ambition d'être candidat à la prochaine présidentielle d'octobre 2020, est déchu de ses droits civiques pour les 7 prochaines années.
Lire aussi : Côte d'Ivoire: la Cour de justice africaine suspend le mandat d'arrêt contre l'opposant Guillaume Soro
Par ailleurs, un nouveau mandat d'arrêt a été émis par le tribunal à son encontre, ce qui veut dire qu'il pourrait faire l'objet d'arrestation dans le pays où il se trouve actuellement et qui se trouve être la France, un grand allié du régime ivoirien.
La justice de son pays lui reproche d'avoir acquis en 2007 une somptueuse villa au quartier résidentiel de Marcory, pour la rondelette somme de 1,5 milliard de Fcfa, soit un peu plus de 2,2 millions d'euros. Il était alors le chef du gouvernement ivoirien et, selon l'enquête du procureur, aurait utilisé la Société civile immobilière (SCI) Ebure pour cet achat, en se servant des fonds directs du Trésor public ivoirien.
Cette condamnation s'est faite par contumace, puisque ni Guillaume Soro ni ses avocats n'était présents au moment du verdict.
