"Il y a trois morts et 43 blessés, dont 19 par balles", a affirmé une source médicale qui s’est rendue sur place pour les premiers secours, sous couvert de l'anonymat.
"Notre ambulance a été prise pour cible, j’ai eu peur pour ma vie. Nous avons essayé d’évacuer les blessés vers Gagnoa mais la route était bloquée, nous avons fait demi-tour vers le centre hospitalier de Sinfra", plus à l'ouest, a-t-elle affirmé.
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Comme dans plusieurs localités du pays où les violences ont fait 30 morts depuis le mois d'août et l'annonce de la candidature du président Alassane Ouattara à un troisième mandat controversé, le différend politique a dégénéré en violences ethniques.
"Il y a eu des affrontement violents entre populations allogènes (Dioula, pro-Ouattara) et autochtones (Bété, pro-opposition). Trois personnes sont mortes", a confirmé également sous couvert de l'anonymat un habitant du village, dont la maison a été incendiée.
Des jeunes du village favorables à l'opposition qui avaient appelé à la désobéissance civile ont "bloqué l'accès aux bureaux de vote, et un homme a été mortellement blessé, puis jeté dans un puits. Les membres de la communauté Dioula sont revenus armés de chevrotines et d’armes blanches", a expliqué un élu local qui a requis l'anonymat.
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"Dans les blessés que nous avons transportés, plusieurs hommes avaient des blessures abdominales par armes à feu", explique aussi un médecin.
Au moins deux autres personnes sont mortes dans des violences le jour du vote à Oumé, également près de Gagnoa, et à Tiebissou, près de Yamoussoukro, où le maire fait état de quatre morts.