Un nouveau centre de surveillance épidémiologique en place

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Le 17/02/2016 à 11h35

La Côte d’Ivoire renforce son dispositif de surveillance épidémiologique pour améliorer sa capacité de riposte en cas de survenance de crise sanitaire. Un nouveau centre de prévention a été créé avec l’appui des Etats-Unis et de la France.

La Côte d’Ivoire dispose désormais d’un outil de pointe dans la surveillance des épidémies. Le centre des opérations d’urgence de santé publique (COU-SP), inauguré ce 15 février par le Premier ministre ivoirien Kablan Duncan, se présente comme le principal rempart du pays pour faire face aux crises épidémiologiques qui semblent resurgir au niveau mondial.Le centre doté d’équipements de «dernière génération» devra être capable, a indiqué Kablan Duncan, de mettre à la disposition du gouvernement «des informations pertinentes pour la prise de décisions stratégiques», selon le mode opératoire de «la prévention, la détection et la riposte», a ajouté Djamila Cabral, la représentante résidente intérimaire de l’OMS (Organisation mondiale de la santé). «(…) de nombreux pays font face à une flambée récurrente de maladies épidémiques émergentes et ré-émergentes (…).Il est fondamental de détecter suffisamment tôt les flambées épidémiques pour enrayer les effets mortels ainsi que la propagation, tout comme l’impact sur d’autres secteurs de développement comme le commerce et le tourisme», a expliqué D. Cabral.«Ce sont des spécialistes en santé humaine, animale, en environnement qui, selon la nature de la menace ou de l’urgence, vont travailler en synergie (…) et nous proposer des mesures de lutte» a déclaré Raymonde Goudou-Coffie, la ministre en charge de la Santé.Le pays qui a su éviter la propagation de l’épidémie du virus Ebola, qui a sévit notamment en Guinée et au Libéria voisins, sur son territoire, est par moments confrontée à des poussées de crises épidémiologiques d’origine animales comme la peste porcine ou la grippe aviaire, ou encore d’origine humaine.En début de mois, une localité du nord-est du pays avait enregistré 17 morts suite à «une maladie mystérieuse» qui présentait des signes de paludisme, amenant les médecins à prodiguer les soins requis, alors qu’il s’agissait d’une forme particulière de méningite qui a vite été circonscrite.D’un coût global de 233,9 millions de francs CFA, soit environ 356 561 euros, le COU-SP, logé au sein de l’Institut national d’hygiène publique (INHP) de Treichville, à Abidjan, a bénéficié de l’appui technique du CDC Atlanta, l’agence gouvernementale américaine de santé publique, et de l’Agence française de développement (AFD) et de l’OMS.Rappelons que la surveillance épidémiologique vise entre autres la détection précoce des épidémies, la coordination de la riposte, la contribution à la gestion des crises sanitaires et le conseil des pouvoirs publics dans la prise de décision.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 17/02/2016 à 11h35