Les premières interpellations dans l’enquête sur l’attentat de Grand-Bassam

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Le 21/03/2016 à 11h18

Une semaine après l'attentat de Grand-Bassam, les enquêteurs ont fait de grandes avancées. Les investigations ont conduits à l’arrestation de quatre individus présentés comme les «tuteurs» des terroristes arrivés du Mali. L'appui des services des pays amis (Maroc, France et USA) a été salué.

Dans la nuit du samedi à dimanche, quatre personnes ont été interpelées à Abidjan, dans les communes de Port-Bouët (à la sortie est d’Abidjan, vers Grand-Bassam), et de Cocody (au nord-est de la capitale) ; il s’agit de trois Maliens, originaires de Mopti, une localité du sud malien proche de la frontière ivoirienne et d’un Ivoirien.De source sécuritaire, ces individus ont reconnu avoir hébergé les assaillants venus du Mali, se défendant pour autant de connaître les motifs réels de leur présence en Côte d’Ivoire. Et l’un d’eux, un étudiant malien, serait même arrivé par vol commercial à Abidjan.Les terroristes, poursuit la source, ont été recommandés par un proche des personnes interpellées, venu du Mali à bord d’un véhicule 4X4 et qui en est reparti quelques jours après l’attentat.Ce dernier homme, présenté comme le cerveau de l’opération, fait actuellement l’objet de recherches des services de sécurité; les autorités maliennes ont été alertées à ce sujet, assure-t-on.L’un des trois terroristes, un adolescent, aurait lui été recruté sur place, selon la même source.Ces grandes avancée dans l’enquête ont pu se faire grâce au «téléphone portable» récupéré sur l’un des assaillants abattus, un équipement auquel avait fait référence le ministre Hamed Bakayoko qui s'est dit confiant sur la suite de l’enquête.Hier, dimanche, au cours d’une cérémonie nationale d’hommage aux victimes au stade de Grand-Bassam, la Côte d’Ivoire a pu refaire son unité, avec la présence de l’opposition aux côtés des autorités. «L’enquête se déroule bien», a confié le ministre Hamed Bakayoko, saluant au passage «les services des pays amis», notamment «le Royaume du Maroc, la France et les Etats-Unis d’Amérique» qui ont «dépêché auprès de la Côte d’Ivoire, leurs meilleurs spécialistes dès que l’attaque a eu lieu (…)».

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 21/03/2016 à 11h18