80 milliards FCFA pour faire face à la menace terroriste

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Le 21/04/2016 à 10h16

Le gouvernement ivoirien va décaisser 80 milliards FCFA, soit environ 122 millions d’euros, afin de relever les capacités d’actions des «services». Une mesure «urgente» dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

La Côte d’Ivoire évalue à 80 milliards FCFA, soit environ 122 millions d’euros, les mesures «diligentes» à prendre pour «le renforcement des capacités opérationnelles des Forces de défense et de sécurité et des autres structures concernées» dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.L’information a été donnée à l’issue du Conseil des ministres de ce mercredi. Il s’agit d’une décision du Conseil national de sécurité (CNS), l’organe de supervision des questions de sécurité, réunie ce 19 avril et qui a planché sur les «besoins urgents» dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action et de de lutte contre le terrorisme (PACT).Ces mesures concernent «le renforcement des capacités des services de renseignement, la surveillance des frontières, la formation et l’équipement des unités ainsi que la dotation en moyens de mobilité et le déploiement de troupes additionnelles sur l’ensemble du territoire national», détaille le communiqué du conseil des ministres.Il s’agit de renforcer la sécurité à l’échelle nationale et faciliter un déploiement rapide des unités en cas de besoin, a commenté Koné Bruno, le porte-parole du gouvernement. En outre, le conseil des ministres a décidé de mettre en application la décision d’interdire l’accès au territoire national aux personnes ne disposant pas de documents d’identité biométriques. «En cette matière, le gouvernement ne peut pas se permettre d’être complaisant, il y va de la sécurité de tous», a-t-il indiqué. Avant d’expliquer que «si les enquêtes se déroulent aussi facilement ailleurs, c’est parce qu’il y a des banques de données ADN, biométriques et d’autres éléments qui permettent de remonter aisément aux personnes visées». La Côte d’Ivoire a vécu sa première attaque terroriste le 13 mars dernier qui a fait 19 morts et 36 blessés. 83 personnes ont été interpellées dans le cadre de l’enquête en cours dont 3 personnes arrêtées au Mali et réputées proche de Kounta Dalah le présumé cerveau de l’attaque de Grand Bassam.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 21/04/2016 à 10h16