Tarik Ramadan a insisté sur la nécessité pour les jeunes musulmans de faire attention à ce qu’ils écoutent, faisant allusion aux prêches de certains leaders et guides religieux qui visent à conduire la jeunesse musulmane «vers la radicalisation qui a pour conséquence de susciter le choix du terrorisme chez ceux qui écoutent ces sermons». «Faites attention à ce que vous écoutez», a-t-il recommandé, les exhortant à s’instruire et à s’attacher résolument aux Ecritures Saintes.
L’érudit s’est en outre attardé sur les réseaux sociaux et la musique mondaine qui peuvent avoir une influence négative sur les croyants. «Plus la musique est forte, plus elle veut que tu t’oublies. La mémoire et le bruit ne font pas bon ménage. Le silence augmente la capacité de réflexion», a dit le conférencier. Une attitude qui se présente comme un allié pour les études. «Tant qu’on est dans la vie, on est dans l’étude. On ne finit jamais d’apprendre», a-t-il exhorté.
Par ailleurs, au sujet des dérives sociales qui semblent être devenues la norme, y compris au sein des cellules familiales, le retour aux valeurs élémentaires, doivent guider le comportement de la jeunesse. «Nous sommes dans une époque où les liens entre les enfants et les parents sont de plus en plus difficiles. Il faut donc savoir se comporter avec les parents, a-t-il conseillé. Respecter sa mère en premier et ensuite son père».
Cette 28e édition du Séminaire national de formation Islamique de l’AEEMCI s’est tenu autour du thème «Sécurité nationale et paix sociale : devoirs et contribution de la jeunesse musulmane». L’objectif visé est de promouvoir l’éthique et la morale islamique d’une part, et contribuer à la prévention du terrorisme et au renforcement de la cohésion sociale en Côte d’Ivoire, d’autre part. Environ 600 personnes ont pris part à ce séminaire.