C’était l’une des principales mesures annoncées par le ministre ivoirien de l’Intérieur Hamed Bakayoko au lendemain de la crise postélectorale en 2011: doter Abidjan d’un système de surveillance par vidéo afin de mettre un coup d’arrêt à l’insécurité grandissante. Le projet servait en outre d’argument pour négocier le retour à Abidjan des grandes institutions, telles la BAD, qui avaient déserté le pays.
Un premier système, limité aux grandes artères et les sites stratégiques de la capitale économique, conjugué aux efforts du gouvernement, avait eu pour effet d’améliorer considérablement la situation sécuritaire. Dans son discours du nouvel an, le président Alassane Ouattara se réjouissait de la baisse de l’indice de sécurité de 1,6 à 1,1 (au même niveau que New-York) contre 3,2 en 2011.
Mais les attaques terroristes de Grand Bassam ont certainement remis au goût du jour l’ambition de couvrir toute la capitale économique. C’est en effet depuis 2013 qu’un appel d’offres international avait retenu le consortium formé par les groupes français Orange et Thalès, et chinois Huawei Technologies pour l’exécution du projet.
D’un coup initial estimé à 150 millions d’euros, soit 98,4 milliards FCFA, ce projet sera financé par la Chine.
Avec ses 10 communes, la ville d’Abidjan concentre environ 20% de la population ivoirienne, soit plus de 4,5 millions d’habitants.