Côte d’Ivoire: le projet «un citoyen un ordinateur» entre dans sa phase active

DR

Le 07/10/2016 à 07h08, mis à jour le 07/10/2016 à 07h14

Le projet gouvernemental «un citoyen un ordinateur» est à nouveau à l’honneur. Les autorités entendent donner à l’ensemble des populations des outils nécessaires à la mise en place d’une véritable économie numérique locale.

Le projet conduit par l’ANSUT, l’Agence nationale du service universel de télécommunication, fait l’objet d’une importante campagne de communication afin d’inciter l’ensemble des populations vivants en Côte d’Ivoire à y prendre part.

Elle propose ainsi des kits composés d'un ordinateur portable ou une tablette numérique et/ou une connexion internet allant de 3, 6 ou 12 mois, grâce à des prix subventionnés par le gouvernement. Les citoyens pourront ainsi bénéficier de ces outils en déboursant entre 49.000 FCFA (environ 75 euros) et 255.000 (389 euros) pour les tablettes et entre 120.000 (183 euros) et 199.000 FCFA (303 euros) pour les ordinateurs portables.

En outre, afin de mener à bien le projet, des établissements bancaires ont été associés au programme afin d’octroyer des crédits pour faciliter les achats.

Par-delà ce projet qui est réalisé concomitamment au programme «un étudiant un ordinateur», l’idée est de mettre en place une véritable gouvernance électronique.

Ainsi, le gouvernement a déjà décliné son ambition de mettre en place une administration électronique qui permettra par exemple aux citoyens d’effectuer des démarches auprès des services publics à partir d’une connexion. De même, le projet eSanté visant l’interconnexion des établissements de santé et la mise en place de «dossiers patients électroniques» permet d’assurer une meilleure prise en charge médicale des citoyens.

D’autres applications sont également prévues ou en cours dans l’agriculture, l’éducation, la communication d’urgence, la sécurité, etc.

La Côte d’Ivoire se prépare ainsi à entrer véritablement dans l’ère du numérique. Et l’année 2020 devrait voir la mise en œuvre de l’ensemble des infrastructures et la matérialisation de toutes les ambitions du pays dans le secteur, selon les experts.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 07/10/2016 à 07h08, mis à jour le 07/10/2016 à 07h14