Côte d’Ivoire: Manuel Valls va achever sa mini tournée ouest africaine à Abidjan

Manuel Valls, premier ministre français.

Manuel Valls, premier ministre français. . DR

Le 27/10/2016 à 09h49, mis à jour le 27/10/2016 à 09h58

Le Premier ministre français Manuel Valls à choisi d’achever sa prochaine tournée ouest africaine en Côte d’Ivoire, pays phare de la région francophone du continent. Un déplacement aux aires de campagne à l’approche de la présidentielle française.

Cette énième visite d’une personnalité politique française à Abidjan, en l’espace d’une année, se fera après des escales de 24 heures au Togo puis au Ghana à partir de ce vendredi. Une arrivée prévue ce dimanche au soir, jour de la tenue du référendum constitutionnel qui ne fini pas de diviser la classe politique ivoirienne.

A l’agenda officiel du locataire de Matignon, une visite au camp des Forces françaises en Côte d’Ivoire, des troupes qui participent à la traque des terroristes dans la région, au Mali en particulier. Également sont prévus notamment, un déplacement à la chocolaterie de la firme française CEMOI, des inaugurations dont celle d’installations hydrauliques alimentant les quartiers ouest d’Abidjan financées par la France. Mais le clou du séjour sera une audience avec le président libéral Alassane Ouattara, réputé plutôt proche de Nicolas Sarkozy, l’ex président français.

Pour des médias français, Manuel Valls, en embuscade pour la présidentielle française de 2017, est en quête d’une stature africaine ou du moins chercherait à entretenir ses réseaux sur le continent dans cette perspective. Et le choix de la visite en terre ivoirienne, le jour d’un référendum constitutionnel controversé, n’est pas anodin et peut être considéré comme une forme de soutien implicite au pouvoir ivoirien, avancent même certains observateurs locaux.

Avant lui, c’était Nicolas Sarkozy, François Fillon et dernièrement Rama Yade qui avaient séjourné sur les bords de la lagune Ebrie où ils ont pu rencontrer des officiels dont le président Alassane Ouattara.

Passée la période de la décennie des troubles politiques des années 2000, Abidjan redevient-t-il le cœur des intérêts français sur le continent, comme ce fut le cas avant ce début de siècle? Il faut bien le croire. Au cours d’une récente mission dans la capitale ivoirienne, les responsables du MEDEF avaient reconnu des pertes de marchés des entreprises françaises dans le pays au profit de nouveaux acteurs (marocains, turcs, chinois, etc.) et avaient exprimé la volonté d’un nouveau réengagement.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 27/10/2016 à 09h49, mis à jour le 27/10/2016 à 09h58