C’est avec étonnement que les Ivoiriens ont appris en debut de semaine l’interpellation de Yaya Touré par la police anglaise pour alcoolisme au volant. L’international ivoirien qui avait confié aux médias vouloir «se consacrer à Dieu» une fois à la retraite suscite bien d’interrogations.
Le fait aurait pu en rester là en attendant la comparution du joueur devant les tribunaux anglais le 13 décembre prochain, où le milieu offensif devait pouvoir défendre sa cause et donner sa version des faits. Mais c’était sans compter les déclarations de son père qui soutient mordicus que son fils ne saurait en aucun cas toucher à l’alcool. «Ce n’est pas vrai, je ne l’ai pas eu encore au téléphone, donc je ne peux pas en parler pour l’instant. Ce que je sais, c’est que mon fils ne consomme pas d’alcool. Ce n’est pas vrai», a rétorqué le vieux Mory Touré au quotidien ivoirien Nord-sud.
Côte d’Ivoire: Yaya Touré prend sa retraite internationale
Des propos qui n’ont pas manqué de susciter de nombreux commentaires sur la toile. Si certains estiment que le père connaît suffisamment son rejeton pour le défendre bec et ongle, d’autres estiment que vivant à Abidjan, il ne devrait pas se hasarder à spéculer sur l’attitude d’un fils vivant à mille lieues de lui. D’autant qu’il reconnaît n’avoir pas échangé avec lui.
Mais le comble vient de certains internautes qui évoquent la théorie du complot, une manoeuvre des services secrets anglais, en représailles à un «affront» datant de 2012. Cette année-là , le joueur qui faisait ses premiers pas dans le championnat anglais avait refusé au terme d’une rencontre une bouteille de champagne - récompense symbolique pour avoir été désigné homme du match - en raison de sa religion musulmane. Un point de vue qui, il faut le noter, a du mal à convaincre.
C’est le 3 décembre dernier qu’un communiqué de la police londonienne indiquait que Yaya Touré avait fait été inculpé, le 29 novembre, «pour conduite d’un vehicule motorisé avec un taux d’alcoolémie au dessus de la limite». Le milieu de terrain devait comparaître devant le tribunal de Barkingside, dans l'Est londonien, le 13 décembre.