Vidéo. Une Ivoirienne introduit des lampes fonctionnant à l'eau dans les villages

VidéoC’est une innovation qui pourrait faciliter l'éclairage des villages reculés. Initiée par Delphine Oulaï, une jeune Ivoirienne de 24 ans, la technique paraît toute simple a priori. Équipée d’une pile faite de carbone et de magnésium, l’ampoule LED fonctionne automatiquement au contact de l'eau.

Le 21/12/2016 à 18h37, mis à jour le 21/12/2016 à 18h59

Kiosque le360afrique. Dans l’émission les "Observateurs de France24", la jeune Ivoirienne explique comment l’idée lui est venue d’adopter cette ingénieuse invention permettant d’électrifier les villages africains. "Cela prend toujours du temps de raccorder un village au réseau électrique. Je me suis donc dit qu’il fallait trouver une autre solution. En faisant quelques recherches sur Internet, j’ai découvert qu’il existait des ampoules s’allumant au contact de l’eau. J’en ai alors parlé à Daniel Oulaï, mon frère, qui accompagne notre ONG. Il s’est procuré l'une de ces ampoules et nous l’a fournie".

Selon France24, Daniel Oulaï est très actif dans l'associatif et a cofondé un centre d’incubation, qui est un espace de travail collaboratif, à Man, et mis en place une grainothèque à Sagouiné, dans la région du Tonkpi. 

C’est une innovation qui pourrait changer les conditions de vie dans les zones rurales ivoiriennes coupées du réseau électrique: une ampoule fonctionnant avec une pile sèche qui n'a besoin que du contact de l'eau pour la production d'électricité. Cette innovation, venue d'ailleurs, a été introduite dans le pays par Delphine Oulaï, une jeune Ivoirienne de 24 ans, qui a touché du doigt les difficultés des populations de ces zones, avec les élèves notamment, une fois la nuit tombée.

La technique paraît toute simple a priori. Dotée d’une pile, l’ampoule LED importée de Chine s’allume automatiquement dès qu’elle entre en contacte avec l’eau. En fait, l’eau sert d’interrupteur ; ou pour être plus précis, elle joue un rôle de catalyseur et permet une réaction électrochimique entre les électrodes de la pile, ce qui génère de l’électricité. Il y a là un sérieux avantage: éviter d’installer un système de fils électriques pour relier les bornes de la pile à l’ampoule.

La limite du système, c’est que la pile, constituée d’une tige de carbone entourée de magnésium, doit être rechargée après une semaine d’utilisation. Pour ce faire Delphine a une autre idée novatrice: équiper de panneaux solaires une charrette qui pourrait passer de village en village pour alimenter les piles. Il faut noter que Delphine est en quête de financement pour étendre ce procédé.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 21/12/2016 à 18h37, mis à jour le 21/12/2016 à 18h59