Côte d’Ivoire: l'un des cerveaux de l'attentat du Grand Bassam arrêté au Mali

Kounta Dallah, présenté comme le cerveau de l’attaque, toujours introuvable.

Kounta Dallah, présenté comme le cerveau de l’attaque, toujours introuvable. . DR

Le 12/01/2017 à 11h36, mis à jour le 12/01/2017 à 11h38

Nouveau rebondissement dans l’enquête sur l’attaque terroriste du Grand-Bassam. Un homme, présenté comme l’un des commanditaires, est tombé dans les filet des enquêteurs. C’est la 5e arrestation de personnes proches de Kounta Dallah, le présumé cerveau de l’attentat toujours en fuite.

L’enquête sur l’attentat du Grand -Bassam vient d’enregistrer une avancée notable après sept mois de silence radio. Mimi Ould Baba Ould El Mokhtar, considéré comme l’un des commanditaires de l’attaque terroriste de la cité balnéaire ivoirienne, a été arrêté en début de semaine près de la ville de Gossi, au Mali, selon des sources sécuritaires. Une arrestation qui a été rendue possible grâce à la coordination entre les services maliens et de ceux de la force française Barkhane engagées dans la lutte contre les groupes djihadistes au Sahel, apprend-t-on.

La dernière importante arrestation liée à cet attentat remonte à fin mai dernier lorsque Barry Battesti, le chauffeur de Kounta Dallah, présenté comme le cerveau de l’attaque, a été interpellé à Abidjan. Avant lui, Alou Doumbia avait également été pris dans les filets des enquêteurs le 16 avril, au Mali. De même Ibrahim Ould Mohammed, le «bras droit» du cerveau présumé, et Midy Ag Dicko, qui a hébergé le commando terroriste à Abidjan, avaient été appréhendés également au Mali.

Kounta Dallah, le cerveau de l’attaque du Grand Bassam, activement recherché

Ces arrestations viennent confirmer le fait que le Mali est bien là base de repli de ces terroristes dont le forfait avait d’ailleurs été revendiqué par AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique), groupe très actif dans la bande sahélienne. La Côte d’Ivoire avait en son temps dépêché, vers fin mars, soit quelques jours seulement après l’attentat, une équipe d’enquêteurs chez son voisin afin d’approfondir les investigations en coordination avec les services maliens.

Il faut dire que, outre les pays de la sous-région, Abidjan avait bénéficié d’un vaste élan de solidarité avec l’appui des services français, du FBI américain et deu BCJI du Maroc.

Pour rappel, c’est le 19 mars 2016 qu’un commando de trois jeunes gens débarquait sur les plages de Grand-Bassam pour y semer le chaos. Cette première attaque terroriste de l’histoire du pays avait fait 19 morts.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 12/01/2017 à 11h36, mis à jour le 12/01/2017 à 11h38