Des soldats de l’armée ivoirienne, issue de l’ex rebellion, sont bien responsables du coup de feu de ce week-end contre leurs frères d’armes. Au cœur de ce nouvelle sortie, la fameuse prime de 12 millions FCFA qui fait bien de mécontentement aux sein des soldats issus de l’ex rébellion.
Dans son communiqué, l’Etat-major ivoirien évoque le fait : «(…) les auteurs de tels agissements seront purement et simplement radiés des effectifs et mis à la disposition de la justice». Une mesure rendue aussitôt appliquée avec la radiation et l’arrestation de trois soldats.
Selon plusieurs sources concordantes, les soldats en rupture de ban sont issus d’un contingent de 2.600 éléments de l’ex rébellions recrutés dans l’armée après la crise postélectorale. Ils réclament les mêmes primes de 12 millions FCFA versés à leurs «frères d’armes» qui représentent un groupe distinct de 8.400 ex rebelles intégrés à l’armée qui se sont mutinés en janvier et juin dernier. Et ce sont les premiers qui ont voulu prendre le contrôle de la principale garnison militaire de Korhogo (au nord du pays) et qui ont fait face à la riposte de l’armée.
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«Il y des partisans de IB (Ibrahim Coulibaly dit «IB», membre de la rébellion qui avait lancé la guérilla urbaine contre Laurent Gbagbo durant la crise postélectorale, ndlr), les omis et radiés dans le lot des anciens mutins. Tous ceux-là réclament leur part de primes de guerre comme nous les non intégrés (les ex rebelles démobilisés, ndlr)» a confié au quotidien L’Inter, le porte-parole d’un groupe de démobilisés.
Un nouveau bras de fer pourrait donc à nouveau surgir au sujet d’une question qui fait tourner la tête à bien de soldats. Mais cette fois, les autorités semblent bien décidées à jouer la carte de la fermeté afin de ramener une bonne fois pour toute l’ordre dans les rangs de son armée.