Depuis mercredi, de violents affrontements entre populations autochtones (Baoulé) et allogènes (Dioula, ressortissants du Nord), à Béoumi au centre du pays et à 410 km d'Abidjan ont fait 7 morts et 44 blessés, selon des sources policières. Un couvre-feu a été décrété hier, jeudi 16 mai, dans la région par les autorités.
Au cours de la journée d'hier, le préfet de la ville Djedj Mel avait annoncé un bilan de trois morts et 40 blessés et décrété un couvre-feu de 18 heures à six heures du matin.
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Un journaliste local qui cite le préfet du département de Béoumi, Djedj Mel, déclare que les affrontements intercommunautaires survenus dans la journée de mercredi se sont intensifiés dans la soirée, faisant trois morts et 40 blessés.
Ce bilan provisoire a été dressé par le préfet lors d'une réunion de crise avec les chefs des différentes communautés.
Le préfet a fait investir le terrain à plusieurs groupes composés de jeunes des deux communautés en conflit, afin de dialoguer avec ces jeunes, les raisonner et faire revenir le calme dans la ville.
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Le préfet a également annoncé le déploiement de renforts d'éléments des forces de défense et de sécurité stationnées dans les villes proches de Bouaké et Yamoussoukro, la capitale de Cite d'Ivoire, mais aussi dans la capitale économique, Abidjan.
Les affrontements entre les communautés Baoulé (autochtones) et Malinké (allogènes) ont été déclenchés suite à un accrochage entre deux transporteurs issus des deux communautés.
Plusieurs habitations dans un quartier de la ville ont été incendiées, hier, mercredi 15 mai.
La mise à feu d'un taxi a provoqué l'explosion d'un magasin de vente de bonbonnes de gaz, entraînant de graves brûlures de personnes qui se trouvaient à proximité de l'incendie qui s'est ensuite déclenché.