"Après le traitement des données" de l'opération de révision des listes menée du 10 juin au 5 juillet, "le nombre de nouveaux électeurs inscrits s'élève à 904 956", portant le total d'électeurs inscrits à "7,5 millions", a déclaré Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, le président de la Commission électorale indépendante (CEI), lors d'une conférence de presse.
Il a relevé un "bond quantitatif" dans cette révision, celle de 2018 n'ayant en effet permis d'enrôler que 277 000 nouveaux électeurs. En 2019, il n'y avait pas eu de révision, bien qu'elle doive être menée chaque année selon la loi, a-t-il précisé.
Ces chiffres (de 2020) sont quasi-définitifs, mais peuvent encore évoluer légèrement à l'issue de la période de contentieux, qui permet aux électeurs de contester une inscription ou une absence d'inscription, a encore précisé Coulibaly-Kuibiert.
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Avant la révision, la CEI avait estimé que cinq millions d'Ivoiriens n'étaient pas inscrits, tout en relevant que seulement 250 000 personnes s'enregistraient lors de chaque révision annuelle en moyenne.
La Côte d'Ivoire compte 25 millions d'habitants, avec une population très jeune et plusieurs millions de résidents étrangers. Il n'existe pas de statistiques récentes et fiables sur le nombre exact d'Ivoiriens majeurs.
A propos de la polémique lancée par des supporters de l'ancien président Laurent Gbagbo qui protestent contre son absence, selon eux, des listes électorales, Coulibaly-Kuibiert a expliqué que toute personne condamnée pour un délit ou un crime à une privation de ses droits civiques était rayée des listes lors de la révision.
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En novembre 2019, la justice ivoirienne a condamné en appel par contumace Gbagbo à 20 ans de prison pour le "braquage" de la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest pendant la crise post-électorale de 2010-2011.
Dix ans après cette crise qui avait fait quelque 3.000 morts, la présidentielle du 31 octobre 2020, qui va coûter 65 milliards de FCFA (environ 100 millions d'euros), selon la CEI, s'annonce tendue.
Les scrutins municipaux et régionaux de 2018 avaient été marqués par des violences et des fraudes.