Côte d'Ivoire: Beugré Mambé appelé à sauver à tout prix les Jeux de la francophonie

Le premier ministre Kablan Duncan donnant le coup d'envoi des travaux d'infrastructures.

Le premier ministre Kablan Duncan donnant le coup d'envoi des travaux d'infrastructures. . DR

Le 28/07/2016 à 14h17

A 12 mois de la compétition, c’est l’homme providentiel que le gouvernement s’est choisi pour espérer se remettre en selle afin de rattraper «un certain retard» enregistré dans l’organisation des Jeux de la Francophonie. Et «l’échec n’est pas une option», a-t-il averti.

«L’échec n’est pas une option». Tout juste après avoir annoncé la nomination de Beugré Mambé, le gouverneur du district autonome d’Abidjan, en qualité de ministre chargé de l’organisation des Jeux de la Francophonie, le porte-parole du gouvernement a donné le ton de cette mission, reconnaissant «un certain retard » dans la préparation de la compétition qui doit rassembler 80 pays et 4.000 athlètes.

Ce ministère «temporaire» aura «l’unique et entièrement responsabilité des jeux» et servira à une «meilleure coordination» afin que les «jeux se tiennent à bonne date», a précisé le ministre Bruno Koné au sortir du conseil des ministres de ce mercredi.

L’OIF, l’Organisation internationale de la francophonie, s’était inquiétée en début d’année des retards cumulés dans les préparatifs des jeux pourtant attribués à la Côte d’Ivoire depuis 2013. Mais Abidjan s’était voulu rassurant. Et dans la foulée, le Premier ministre Kablan Duncan avait lancé, le 25 février dernier, les 15 chantiers devant abriter l’évènement.

Les choses se sont toutefois compliquées entre-temps. Le gouvernement avait prévu loger en partie sur le campus de l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan dont les résidences offrent un cadre particulièrement enchanteur avec des infrastructures sportives de bon niveau. Sauf que là, il aurait fallu fermer la cité universitaire le temps des travaux de réhabilitation et des jeux, soit jusqu’à fin juillet 2017. Ce à quoi les étudiants se sont bruyamment opposés, contraignant le gouvernement à renoncer à cette option.

Du coup, la pression est forte au niveau des autorités qui doivent sortir les chèques afin d’accélérer les chantiers en cours, loger les 4.000 athlètes et artistes attendus, sans compter les délégations officielles.

Un défi que devra relever Beugré Mambé. Cet ingénieur des travaux publics de 64 ans, ex-consultant à la Banque mondiale notamment, devra user de sa longue expérience pour réussir l’exploit d’ici fin mai 2017, date butoir fixé pour livrer l’ensemble des infrastructures attendues à cette occasion.

A moins de 12 mois des jeux prévus du 21 au 30 juillet 2017, «Faro», la mascotte officielle qui est sensée véhiculer joie et enthousiasme autour de l’évènement a de quoi tempérer sa bonne humeur.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 28/07/2016 à 14h17