CEMAC: le mobile money, monnaie courante dans les transactions

Le mobile money dans la zone CEMAC.

Le 15/11/2023 à 12h56

VidéoLe mobile money s’érige désormais en véritable challenger des banques classiques dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale. En nombre de transactions, le mobile surclasse les modes de virements classiques.

Le rapport de la Beac (Banque des Etats de l’Afrique Centrale) est sans équivoque «En nombre, l’instrument de paiement le plus utilisé est le virement instantané de la monnaie électronique avec plus de 96% des transactions (2,3 milliards d’opérations) suivi par le virement classique et des cartes avec 2% des transactions (48,3 millions d’opérations)».

Ces chiffres démontrent que les usagers des six pays de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac), préfèrent plus les opérateurs de téléphonie mobile que des banques classiques en matière des transactions financières. Cameroun, République centrafricaine, République du Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad sont les Etats membres de cette Communauté.

Et pour justifier ce choix, un Camerounais demeurant à Yaoundé nous a confié «Avec des interminables rangs des usagers que j’observe régulièrement dans les banques, je préfère une transaction par Orange money ou Mtn mobile Money parce que les transactions sont plus rapides et plus pratiques. Alors qu’à la banque, il y a l’obligation de remplir des fiches, ce qui occasionne des pertes du temps».

Toutefois, ce Camerounais nous a avoué qu’il est propriétaire d’un compte logé depuis une décennie dans une banque de la place.

Ces transactions représentent-elles une véritable menace sur les banques classiques? Un expert financier qui a requis l’anonymat répond par la négative. Selon lui, les transactions par virement bancaire ont plus de valeur numéraire que les transactions via le mobile money qui impliquent des petits montants.

Il est tout de même indiqué que les banques améliorent leurs services dans l’espoir de donner satisfaction à leurs clientèles. La concurrence est d’ores et déjà palpable et si rien n’est fait dans les années à venir, les opérateurs des téléphonies mobiles gagneront du terrain.

Par Jean-Paul Mbia (Yaounde, correspondance)
Le 15/11/2023 à 12h56