Les pays d’Afrique australe renforcent leurs capacités en matière de lutte contre la pêche illégale

© Pierre Gleizes / Greenpeace

Le 25/04/2024 à 08h50

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a franchi un nouveau pas dans la lutte contre la pêche illégale en lançant, cette semaine, les travaux de construction du Centre régional de suivi, de contrôle et de coordination des pêches (MCSCC) dans la capitale mozambicaine, Maputo, a indiqué le secrétariat du groupement régional.

Cette plateforme, dont la première pierre a été posée par le Président du Mozambique, Filipe Nyusi, représente une nouvelle étape dans la lutte contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN) et les délits liés à la pêche organisée, a souligné le secrétariat dans un communiqué.

Il a rappelé que suite à l’approbation de la Charte établissant la MCSCC par le Conseil des ministres de la SADC en août 2017 dans la capitale sud-africaine, Pretoria, la Charte est entrée en vigueur le 8 avril 2023 après avoir atteint la majorité des deux tiers des États membres.

S’exprimant à cette occasion, la secrétaire exécutive Adjointe à l’Intégration régionale, Angèle Makombo N’Tumba, a souligné l’importance du MCSCC en tant que structure permettant à la région de la SADC d’accroître sa capacité à lutter contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée.

Elle a ajouté qu’en travaillant ensemble, les pays de la région seront mieux équipés pour fournir une réponse unie et intégrée aux activités illégales et de protéger les ressources halieutiques de la SADC.


Pour sa part, la ministre mozambicaine de la Mer, des Eaux intérieures et de la Pêche, Lídia Cardoso, a souligné que cette initiative permettra d’approfondir le programme d’intégration en vue d’accélérer l’éradication de la pauvreté et la réalisation des objectifs économiques et de développement durable.

«En développant des politiques, des réglementations et des contrôles partagés, le MCSCC contribue aux efforts d’intégration de la SADC qui visent à développer une zone de libre-échange, une union douanière et un marché commun», a-t-elle poursuivi.

Le MCSCC coordonne actuellement les services régionaux de partage de données et d’informations (SCS) sur les pêches. A terme, la plateforme devrait assurer, entre autres, la coordination de la gestion d’un registre régional des navires de pêche et d’un système de surveillance régional.

Par Le360 Afrique (avec MAP)
Le 25/04/2024 à 08h50