Salon de l’agriculture d’Abidjan: l’Afrique toujours en quête de souveraineté alimentaire pourtant à portée d’araire

Une exposante du Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (Sara).

Le 03/06/2025 à 08h53

VidéoLe Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan, qui a pris fin ce weekend, a abordé un aspect encore embryonnaire en Afrique, celui de la transformation agroalimentaire. Un secteur qui pourrait, selon la Banque mondiale, rapporter à l’ensemble du continent jusqu’à 1.000 milliards de dollars par à l’horizon 2030.

Placée sous le thème «Quels systèmes de transformation agroalimentaire pour la souveraineté alimentaire en Afrique ?», l’édition 2025 du Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA) a mis en lumière les efforts de la Côte d’Ivoire pour moderniser son agriculture.

L’édition 2025 du SARA, qui se déroule pour la seconde fois à Abidjan a pour objectif de valoriser les atouts des secteurs agricoles, de l’élevage et de la pêche en Côte d’Ivoire, l’occasion d’attirer des investissements dans les domaines agricoles, halieutiques et forestiers.

Les exposants ont exprimé leur satisfaction face à l’organisation et à l’affluence du salon Coulibaly Bakary, gérant de Terra Consulting a déclaré, «Le SARA nous offre une visibilité inégalée pour présenter nos produits et établir des partenariats solides».

Il offre une plateforme unique pour mettre en valeur les savoir-faire locaux, favoriser les échanges commerciaux et soutenir le développement économique des territoires.

Pour le commissaire général du SARA, si l’agriculture ivoirienne continue d’être bien classée au niveau international, c’est grâces aux efforts quotidiens des producteurs, agriculteurs ivoiriens… qui se trouvent dans les régions, à l’intérieur du pays. Pour cela, le SARA 2025 a décidé de faire la part belle aux participants en provenance des régions ivoiriennes.

Aussi, il a été question de parler de solutions concrètes pour la transformation des matières premières agricoles, tant en Côte d’Ivoire qu’en Afrique comme le souligne le thème central qui vise à sensibiliser les Africains afin de se mettre ensemble pour pouvoir nourrir leurs différentes populations à travers des solutions sud-sud à eux développées eux-mêmes.

Mais il reste fort à faire aux pays africains pour produire autant que leur potentiel le permet «La productivité agricole en Afrique reste plus faible que dans les autres régions du monde. En Afrique de l’Ouest, par exemple, les rendements de l’agriculture pluviale sont généralement inférieurs de moitié à leur potentiel (...) On estime que l’agriculture et l’industrie agroalimentaire africaines pèseront 1.000 milliards de dollars en 2030» note la Banque mondiale.

 Pays invité spécial, la Chine a partagé son expérience et savoir-faire en afin de renforcer les capacités locales. Selon les autorités ivoiriennes pays est un modèle de réussite en matière agricole. Avec la modernisation au quotidien de son agriculture.

«Nous avons voulu faire connaître au grand public ce que la Chine fait en Côte d’Ivoire. Et à travers Main Land Group, exposer les différentes technicités des acteurs chinois car il est important que nous puissions investir dans l’industrialisation agricole à grande échelle», a déclaré Serge Bouadi, responsable vente du Chinois Main Land Group.

Grâce à cet évènement, les visiteurs ont pu découvrir les dernières innovations technologiques adaptées aux réalités africaines, participer à des rencontres B2B et des discussions informelles avec des hommes d’affaires, des institutions financières, des PME et des ONG.

Le SARA 2025 a su rassembler les acteurs clés de l’agriculture autour d’une vision commune: faire de la Côte d’Ivoire une puissance agricole durable et innovante.

Par Emmanuel Djidja (Abidjan, correspondance)
Le 03/06/2025 à 08h53