Energie: les investissements sont non viables à moins de 50 dollars le baril dans le golfe de Guinée

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Le 03/10/2016 à 18h16, mis à jour le 03/10/2016 à 19h40

Revue de presseAvec un baril autour de 50 dollars, les projets d’investissement dans le secteur pétrolier amont de la côte ouest-africaine sont économiquement insoutenables. Ce sont les révélation de Rystad Energy, une firme spécialisée dans le domaine d’exploitation pétrolière.

Kiosque le360 Afrique: Les investissements dans le secteur pétrolier amont risquent d’être gelés durant quelques années dans le golfe de Guinée et en Afrique de l’ouest. En tout cas, la situation risque d’être le cas aussi longtemps que le prix du baril de pétrole resterait à un niveau bas.

En effet, selon les données fournies par Rystad Energy, une firme spécialisée dans l’analyse des opérations liées à l’exploitation des hydrocarbures, à moins de 50 dollars le baril de pétrole, les investissements dans le secteur pétrolier au niveau de cette région ne sont pas viables dans le golfe de Guinée.

Ainsi, selon investiraucameroun.com, «avec des coûts estimés à près de 80 dollars par baril, le Nigéria est celui qui présente le pire des profils du point de vue du champ de cette analyse. Il est précédé de la Guinée équatoriale, du Cameroun, du Gabon, du Ghana et de l'Angola. Cela suppose tout simplement que les investisseurs du secteur pétrolier amont, auront du mal à s'engager sur de nouvelles initiatives de développement des hydrocarbures dans ces pays».

A titre d’illustration, au Cameroun, comme le souligne le site d'information, «entre 2010 et 2015, on a pu constater que les développements des champs pétroliers, en vue d'accroître la production à 100.000 barils, ont entraîné des dépenses associatives d’un peu plus de 1000 milliards de FCFA (1,7 milliard $) de la part de la compagnie nationale pétrolière (SNH)».

Du coup, cette situation risque d’avoir des répercussions sur les économies des pays de la région: Angola, Nigeria et pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale qui compte en son sein des pays du Golfe de Guinée -Cameroun, Gabon et Guinée équatoriale. D’ailleurs, ces pays sont aujourd’hui plongés dans un marasme inquiétant.

Désormais, tout l’espoir des pays de la région repose sur une reprise des cours du baril de pétrole. La récente rencontre extraordinaire des pays membres de l’OPEP visait à faire remonter les cours pétroliers grâce à la baisse de la production. Toutefois, comme le souligne le site d’information, «les accords d’Alger restent à confirmer et leur efficacité à prouver». D’ailleurs, selon les prévisions de Rystad Energy, «il ne faudrait pas s’attendre à une amélioration des prix avant 2017».

Par Kofi Gabriel
Le 03/10/2016 à 18h16, mis à jour le 03/10/2016 à 19h40