Vers un Accord de partenariat économique (APE) avec l’UE ?

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Le 19/02/2016 à 00h19

Le Gabon s'achemine vers la signature d'un Accord de partenariat économique (APE) avec l'Union européenne (UE). Pour cerner les enjeux de cet accord de libre-échange, un atelier a été organisé à Libreville et a réuni plusieurs acteurs du tissu économique du pays.

C'est une initiative de la Fondation Friedrich Ebert Stiftung (FES) Cameroun, nous apprend gabonreview.com dans sa publication du 18 février.L'atelier a eu lieu le 16 février sous le thème : «APE régional complet, équilibré et global pour l’Afrique Centrale: les défis et les enjeux».D’emblée, lors de la présentation de la thématique de cette rencontre, Gynia Romulda Meyo m’Obiang a planté le décor en posant une question fondamentale : "Suite aux réticences n’ayant pas conduit à la signature d’un accord régional en 2013, les pays de la sous-région sont-ils enfin prêts?".Parmi les craintes des Etats concernés, on note la concurrence sur les marchés africains des produits agricoles largement subventionnés, la perte potentielle de recettes douanières et l’absence de nouveaux avantages à l’entrée sur le sol européen.Pour Gynia Romulda Meyo m’Obiang, il est souhaitable de ne pas se précipiter à signer l’APE sans évaluer la visibilité économique et sociale, mesurer les avantages et les inconvénients avant l’ouverture théorique de l’Accord d’étape UE-Afrique Centrale, qui entre en application avec le Cameroun le 6 août 2016.Le journal en ligne souligne aussi qu'elle a comparé les bénéfices de l’APE à ses effets pervers à l’horizon 2036. Il en ressort qu'en termes de bénéfices, l’Accord permettrait l’expansion des échanges entre les Etats et avec l’UE.Concernant les pertes, l'Accord engendrerait le creusement du déficit de la balance commerciale, l’éviction des productions nationales et la perte des recettes douanières. L’APE serait également source d’effets négatifs sur le développement monétaire et financier.De même, Gynia Romulda Meyo m’Obiang a présenté les défis qui permettraient au pays de sortir d’une économie de rente, notamment les infrastructures, l’agriculture intensive, la transformation des matières premières, la libéralisation des NTIC et le tourisme.Elle a estimé que les défis et les incertitudes de la signature d’un APE en Afrique Centrale reposent sur la pertinence de son opportunité, se focalisant sur les critères de viabilité économique.Selon elle, la signature d’un APE régional, complet et équilibré recommanderait que les travaux menés par les experts du Comité régional de coordination (CRCN), dont la mission principale est d’harmoniser les positions nationales, soient orientés vers la diversification des offres de production en vue de favoriser les échanges intra-régionaux et minimiser la concurrence des produits en provenance de l’UE.

Par Ismail Ben Baba
Le 19/02/2016 à 00h19