Gabon-dette des PME: les chefs d'entreprises haussent le ton

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Le 01/07/2016 à 16h28

Revue de presseLe Conseil gabonais du patronat (CGP), qui regroupe 80 PME, a tenu récemment une réunion au cours de laquelle il a déploré la situation difficile dans laquelle se trouvent de nombreuses PME et a demandé à l'Etat de régler ses dettes vis-à-vis des petites et moyennes entreprises gabonaises.

Kiosque le360 afrique: Le Conseil gabonais du patronat (CGP, qui regroupe 80 PME), exige à l'Etat 47 milliards de FCFA (environ 72 millions d'euros) d'arriérés de paiement et de remboursement de TVA, précise alibreville.com dans sa publication du 30 juin.«L'impression qui se dégage est que, primo, le gouvernement fait la sourde oreille et manifeste de la mauvaise foi. Et secundo que le pays se trouve vraiment en cessation de paiement ou en banqueroute, pourtant il n'en est rien», a déclaré le président du CGP, Francis Evouna, lors de cette rencontre.Le site d'information rappelle que le Gabon est confronté à la chute des cours du baril, ce qui a provoqué une détérioration de ses finances publiques, entraînant la suspension de plusieurs grands projets. Notons qu'en mai, la note de sa dette souveraine a été dégradée par les agences de notation américaines Moody's (de Ba3 à B1) et Fitch Ratings (stable à négative). Pour Francis Evouna, l'Etat cherche à gagner du temps.«Plusieurs sociétés mettent la clé sous la porte et il y a des milliers de licenciements chez des sous-traitants dans le BTP et le pétrole notamment», a-t-il déploré. «On est actuellement en contrat avec l'Etat pour réaliser des pelouses de stades pour la CAN-2017» explique un cadre de l'entreprise gabonaise Infra-TP, ajoutant que seul le premier tiers du montant gloabl a été versé.«Si l'Etat ne paie pas, on sera obligés d'arrêter les travaux, faute de trésorerie», poursuit-il. De même, fait remarquer alibreville.com, la PME Pinturex, qui avait fourni les connexions internet pour l'édition 2013 du New York forum Africa - grand événement organisé chaque année à Libreville par l'homme d'affaires Richard Attias en faveur des investissements en Afrique- dit n'avoir jamais perçu les 70 millions de francs CFA contractés.

Par Ismail Ben Baba
Le 01/07/2016 à 16h28