Zone CEMAC: le déficit frappe le tiers des banques

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Le 21/11/2016 à 19h45, mis à jour le 22/11/2016 à 11h06

Revue de presse16 banques sur 52 ont enregistré des pertes à fin juin 2016 au niveau de la zone CEMAC –Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale. Et seulement 19 d'entre elles ont des fonds propres nets conformes aux exigences prudentielles de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac).

Kiosque le360 Afrique. Les banques de la région CEMAC sont affectées par une conjoncture macro-économique peu favorable. Celle-ci est liée notamment à la baisse des cours du baril de pétrole dont de nombreux pays membres en sont exportateurs. Cette situation s’est traduite par la dégradation de la qualité apparente des portefeuilles de crédits et une baisse de la rentabilité des banques, obligées de provisionner de nombreuses créances en souffrance.

Plus du tiers des banques de la zone CEMAC a enregistré des pertes au titre du premier semestre 2016 attestant la fragilité du secteur bancaire de la région. En effet, se basant sur les informations fournies par des responsables des banques de la région et la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), le gendarme du secteur, Investir au Cameroun avance que «sur la base des comptes déclarés par les 52 établissements bancaires en activité dans la zone CEMAC au 30 juin 2016, seize d’entre elles ont enregistré des pertes».

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Ainsi, la situation du secteur bancaire s’est aggravée par rapport à l’année précédente durant laquelle on comptait 14 banques déficitaires. En dépit de cette situation, le gouverneur de la Banque centrale des Etats-membres de la CEMAC et président de la Cobac, explique que la région dispose d’un secteur bancaire «solide».

Toutefois, cette solidité est relative. En effet, Investir au Cameroun souligne que «seules 19 banques sur 52 disposent de fonds propres nets suffisants pour honorer les normes prudentielles». Face à cette situation, le président de Cobac avait rappelé les banques «de respecter en permanence l’ensemble des normes prudentielles en vigueur, faute de quoi la Cobac ne lésinera sur aucun moyen pour infliger les sanctions prévues à cet effet par la réglementation».

Par Kofi Gabriel
Le 21/11/2016 à 19h45, mis à jour le 22/11/2016 à 11h06