«Je tiens à remercier chacun d'entre vous pour cette marque de confiance et d'estime, pour m'avoir confié la responsabilité de porter nos couleurs pour atteindre notre ambition à tous, à venir à l'alternance et à créer une nouvelle République démocratique et solidaire», a déclaré à la presse Jean Ping à l'issue d’une reunion de l’opposition au cours de laquelle il a été désigné candidat du Front de l'opposition pour l'alternance (Fopa).Toutefois, la procédure de désignation de l’ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA) est déjà contestée par plusieurs dirigeants du Front, la principale coalition d'opposition au régime du président Ali Bongo Ondimba.C’est le président du Fopa, Pierre-André Kombila, qui est rapidement monté au créneau en soulignant que «sous le prétexte de l’urgence, une frange du Front s’organise, en dehors des procédures officielles et en l’absence de tout quorum, à tenir des réunions et à rendre opposables à tous, les conclusions auxquelles ils sont parvenus».«Cette désignation n'engagera ni le Front, ni l'Union nationale, premier parti d'opposition, ni l'Union du peuple gabonais, ni le Rassemblement national des Bûcherons qui se sont désolidarisés de Jean Ping», a pour sa part déclaré Yves-Antoine Eyene Mba.
Malgré cette crise, les dirigeants de l’opposition mettent tous en garde contre le risque de division au sein du Fopa.Une telle situation facilitera la reélection d’Ali Bongo sachant que la constitution gabonaise prévoit un scrutin à un seul tour et celui qui arrive en tête est désigné président. C’est dire que la multiplication de candidatures favorise le président en exercice.