La contestation s’installe au sein du parti du président Ali Bongo

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Le 04/04/2016 à 13h37

Revue de presseLes ténors du PDG (Parti démocratique gabonais) n’arrivent plus à accorder leurs violons. Rien que ces derniers jours, le parti du chef de l’Etat a enregistré une série de démissions de plusieurs cadres.

Au sein du PDG, rien ne va plus, à seulement quelques mois de la tenue de l’élection présidentielle. Le parti du président gabonais, Ali Bongo, est en train de tanguer. En effet, neuf députés du groupe PDG ont démissionné de leurs postes au Parlement ce vendredi dont le président de l’Assemblée nationale, Nzouba Ndama.Et comme si cela ne suffisait pas, plusieurs médias affirment que les déserteurs pourraient bien présenter un candidat contre le chef de l’Etat sortant et candidat à sa propre succession, Ali Bongo, lors du scrutin qui se tiendra en août prochain.Selon alibreville.com, qui revient sur cette information dans sa publication du lundi 4 avril, devrait recevoir dans la journée d’aujourd’hui le groupe PDG de l’Assemblée nationale, pour une réunion de crise certainement.Au menu de la séance de travail : les suites à réserver à la démission de Nzouba Ndama du perchoir, la démission collective d’un groupe de députés PDG et les questions relatives aux indemnités des députés, détaille le site d’information. gabonreview.com n’a pas non plus manqué de relayer cet événement qui fait la Une des médias gabonais.La pression monte au sein de la galaxie présidentielle, constate le journal en ligne dans l’une de ses publications du dimanche 3 avril, estimant qu’une certaine cacophonie règne dans l’environnement du président de la République. Ce dernier, en tous cas, ne semble pas du tout perturbé par le déroulement de ces événements. Ali Bongo, dans une interview qu’il a accordée à la radio Voice of America, a laissé entendre «qu’il n’y a pas péril en la demeure».Toutefois, selon alibreville.com, même si le chef de l’Etat se veut rassurant, il n’empêche qu’il montre tout de même quelques signes de frilosité. Le site d’information poursuit en expliquant que la rencontre de ce jour au Palais présidentiel intervient en effet trois semaines après l’exclusion d’Alexandre Barro Chambrier, Michel Menga et Jonathan Ignoumba, et tout juste trois jours après la démission collective de neuf députés du parti présidentiel.«Une première dans la vie de cette formation politique !», souligne le journal électronique, ajoutant que l’objectif de cette réunion entre le chef de l’Etat et les membres de son parti est de resserrer les rangs.

Par Ismail Ben Baba
Le 04/04/2016 à 13h37