Gabon-Présidentielle 2016: la CENAP jette le pavé dans la mare !

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Le 27/06/2016 à 17h21

Revue de presseSur fond de polémique autour de l'acte de naissance du chef de l'Etat Ali Bongo, la CENAP, commission en charge de l'organisation de la présidentielle, introduit le certificat de nationalité comme pièce fondamentale à fournir par les candidats.

Kiosque le360 afrique: Alors que tout semblait se dérouler normalement jusqu'à présent pour les candidatures à la présidentielle du 27 août prochain, la CENAP, en charge de l'organisation du scrutin, introduit le certificat de nationalité dans les pièces à fournir par les candidats.Une mesure qui intervient sur fond de contestation de l'acte de naissance fourni par le président sortant Ali Bongo, soupçonné par l'opposition de ne pas être un Gabonais de souche.C'est alibreville.com qui évoque cette information dans sa publication du 27 juin. Selon le site d'information, l’introduction du certificat de nationalité dans le dossier de candidature représente une nouvelle confusion administrative à quelques semaines de la tenue de l’élection présidentielle. Les réactions de la classe politique ne se sont pas faites attendre.L’Union nationale (UN, opposition) s’est insurgée dimanche contre une décision du bureau de la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) d’exiger des candidats à l’élection présidentielle du 27 août prochain, une pièce de plus que ce prévoit la liste des pièces prévues par la loi.«La CENAP n’a pas compétence ni autorité pour rajouter à la loi ce qu’elle ne dit pas au risque de légiférer à la place du législateur ! La CENAP doit s'en tenir au strict respect de la loi comme s’y est engagé son président devant les candidats de l’opposition et les caméras de télévision le 24 juin dernier. La loi rien que la loi», poursuit l'UN.Notons que la CENAP s'apprête à recevoir les dossiers de candidature dans les jours à venir. Il s'agit d'un choix difficile et d'une pression désormais inédite sur les épaules du président de la CENAP, René Aboghe Ella et son bureau.Force est de remarquer que cette mesure répond à la demande de certains ténors de l'opposition. Ceux-là mêmes à l'instar de Guy Nzouba Ndama, Jean Ping, Casimir Oye Mba, Pierre Claver Magang Moussavou qui sont allés récemment remettre un mémorandum au président de la CENAP, en guise de contestation de la candidature jugée, selon eux, anticonstitutionnelle d’Ali Bongo Ondimba.Selon le journal en ligne, leur message est clair: le président de la CENAP sera tenu responsable d'un éventuel embrasement du pays, au cas où son institution décidera de valider toute candidature contraire aux dispositions de l’article 10 de la Constitution.Autrement dit, si la candidature d'Ali Bongo est validée, alors que son acte de naissance est contesté, l'opposition n'hésitera pas à mettre le pays à feu et à sang. Certains analystes estiment que cette pression qui a poussé le bureau à introduire cette mesure.

Par Ismail Ben Baba
Le 27/06/2016 à 17h21